Dom Luiz d'Orléans-Bragance appelle à l'unité et à la prière

Déplorant la « perte irréparable en vies humaines » de plus de 300000 Brésiliens, le prince Luiz d’Orléans-Bragance, prétendant au trône du Brésil pour la branche Vassouras, a adressé un communiqué aux monarchistes et à ses compatriotes. Appelant les politiques à mettre de côté leurs divergences et à coopérer ensemble pour la santé des Brésiliens et le renforcement de l'économie, le descendant de Dom Pedro II a également fait part de ses angoisses face à la menace de fermeture des lieux de culte sur l'ensemble du pays  qui « privera tant de Brésiliens de recevoir les sacrements de la confession et de la sainte communion et, plus encore grave encore, qui conduira beaucoup à mourir sans avoir reçu d'onction ».

Il est «Luiz Ier» pour ses partisans. Affaibli depuis de nombreuses années par la maladie, le prince Luiz d’Orléans-Bragance est considéré comme le seul prétendant au trône du Brésil par les plus conservateurs des monarchistes brésiliens. Une querelle entre pro-Vassouras (du nom de sa branche) et pro-Petrópolis (nom de la branche adverse conduite par le prince Dom Pedro-Carlos) qui n'est pas sans rappeler celle qui agite perpétuellement le roycoland français. Cloué dans une chaise roulante, l'octogénaire descendant de Dom Pedro II, le dernier empereur du Brésil renversé par un coup d'État en 1889, a souhaité adresser un message à ses soutiens et aux brésiliens durement frappés par la pandémie de covid-19 et son variant tropical. « Le 1er avril 2020, alors que les graves effets de la nouvelle pandémie de coronavirus commençaient à peine à se faire sentir dans notre pays, j'ai pensé qu'il était de mon devoir, en tant que chef de la maison impériale du Brésil , de les aborder avec des mots de foi, d'espoir et de la charité » a rappelé le prince impérial qui juge désormais « opportun de revenir sur les points qui y ont été soulevés, à la lumière de l'expérience acquise depuis lors ».

Exprimant sa consternation face aux nombreux décès dont les chiffres ne cessent de monter chaque jour, Dom Luiz d'Orléans-Bragance a décidé d'offrir des « prières et solidarité, en son nom propre et au nom de toute la famille impériale, aux familles endeuillées et à ceux qui ont souffert, directement ou indirectement, de la crise sanitaire » avant d'évoquer « cette véritable guerre, menée non pas dans des tranchées, mais dans des lits d'hôpitaux » que mène le Brésil face au coronavirus. « Nous devons saluer le dévouement infatigable de nos scientifiques, médecins, infirmières et autres professionnels de la santé qui, tout en prenant des risques avec leur propre vie, se sont engagés à combattre la maladie (…) et mériteront toujours toute notre admiration et notre reconnaissance » rappelle le prince qui agrémente son communiqués de fréquents messages christiques.

Exhortant « les autorités constituées aux niveaux fédéral, étatique et municipal à mettre de côté tout désaccord politique et à coopérer ensemble afin de préserver la santé du peuple brésilien », le prétendant au trône demande au gouvernement que celui-ci aussi se préoccupe de la santé économique de son pays et apporte « une attention particulière aux petites et moyennes entreprises, aux indépendants, aux professions libérales, ainsi qu'aux travailleurs en général et de leurs familles, durement touchés par la crise économique résultant de la pandémie ». « Le Brésil abrite des personnes généreuses, travailleuses et innovantes, qui seront en mesure de surmonter davantage cette crise, en utilisant ces ressources dont la Providence divine nous a offert » ajoute même le prince impérial qui entend se faire le porte-parole des « laissés pour compte » de cette crise inédite. Profondément croyant et membe du mouvement religieux Tradition Famille Patrie (TFP), Dom Luiz d'Orléans-Bragance a également réclamé que le gouvernement évite de fermer les lieux de culte, une menace qui l'angoisse et qui « priverait tant de Brésiliens de recevoir les sacrements de la confession et de la sainte communion et , plus encore grave encore, conduira beaucoup à mourir sans avoir reçu d'onction » s'indigne le prétendant au trône. « La pratique de la religion est un facteur prépondérant pour la santé mentale d'un peuple, c'est pourquoi je renouvelle ici mon appel respectueux aux membres du clergé afin qu'il prenne soin de celle  des âmes et du salut éternel de nos frères, comme tant de saints ont fait à l'occasion des fléaux qui ont frappé les nations dans le passé » poursuit le prince qui demande à«  chacun à faire pénitence à prier », qui espère que l'unité des brésiliens va perdurer à l'approche des commémorations du bicentenaire de la proclamation de l'empire l'année prochaine et autour des héritiers de sa branche.

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