Gyanendra Shah se pose en sauveur de la démocratie népalaise
Gyanendra Shah se pose en sauveur de la démocratie népalaise
L'ancien roi Gyanendra Shah, dans un message à la nation, prononcé à l'occasion de la 74e Journée de la démocratie, a rappelé l'importance de la démocratie et la nécessité d’une mise en œuvre pratique par une seule alternative viable : celle du retour de la monarchie.
Les spéculations sur un retour de la monarchie au Népal ne cessent d’agiter la classe politique locale. En tournée dans le pays depuis plusieurs semaines, accueilli à chacune de ses étapes par des milliers de partisans qui n’hésitent pas à réclamer son retour à la tête du pays, le roi Gyanendra Shah, 76 ans, ne cesse de multiplier les discours et les communiqués à l'attention de ses anciens sujets.
Le roi Gyanendra Shah impose une leçon de démocratie à la classe politique népalaise
Le 18 février 2024, à l'occasion de la 74e Journée de la démocratie, il a pris la parole pour rappeler l’urgence de restaurer les principes démocratiques à travers des actes concrets, loin des promesses qui ne sont pas suivies d’effets. : « La démocratie est indéniablement vénérable, mais le simple culte verbal ne suffit pas. Le vrai culte implique le devoir, le sacrifice et la générosité, ainsi qu’une politique fondée sur des principes et une conduite correcte » a déclaré le souverain. Il a exhorté les uns et les autres, notamment les élus, à écouter la voix du peuple : « Écoutez ce que disent les gens. Ceux qui perturbent le système étatique devraient envisager un comportement juridique démocratique ancré dans la réalité » a plaidé l’ancien monarque. « Les partis politiques, soucieux de la démocratie et qui souhaitent la monarchie, otés d’un héritage historique patriotique, ne devraient pas hésiter à coopérer ensemble et dans la confiance pour sauver le pays » avait expliqué par le passé le roi Gyanendra Shah. Selon lui, « la démocratie a vraiment de la valeur lorsque chacun peut se nourrir à satiété, vivre dans la paix, rester en bonne santé et bénéficier d'opportunités d'éducation et d'emploi en fonction de ses capacité », mettant l'accent sur une approche holistique de ce concept venu de la Grèce antique.
A la fin de son discours, il a laissé entendre que la monarchie pourrait répondre au désir des Népalais et de jouer ce rôle « paternel » qu’ils aspirent à retrouver. Un discours engagé qui ne cache pas sa volonté de remonter une troisième fois sur ce trône dont il a été déchu par une révolution en 2008 poussé dehors de son palais par des politiciens qui lui reprochaient sa constante remise en cause de... la démocratie.