Le coronavirus de la colère

Il est agacé et le fait savoir. Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le 19 mars dernier, le prince Leka d’Albanie a directement attaqué le gouvernement pour sa gestion sanitaire du coronavirus qu’il juge désastreuse.

Évoquant un « service de santé défaillant », le petit-fils du roi Zog Ier (dont il ne cesse de réhabiliter la mémoire) a déploré ce « sentiment d’insécurité » persistant dans les hôpitaux du pays et auquel sont confrontés les albanais. Pénurie de masque, incapacité à faire face à la situation, un nombre de victimes en augmentation « en Albanie, mais aussi dans les terres albanaises du Kosovo et de la Macédoine», le prétendant au trône a appelé ses concitoyens à s’en remettre désormais à Dieu.

« Depuis plusieurs jours, le monde entier et surtout l'Europe font face à une situation sérieuse et inconnue. C’est une bataille pour notre survie face à un danger qui a privé chacun d’entre nous de notre liberté. (…) Notre nation a été frappée par ce virus, nous sommes forts, nous relèverons ensemble ce défi et nous vaincrons » a déclaré le prince Leka II qui a remercié « tous ceux qui sont en première ligne de cette bataille, médecins et infirmières et qui nous donnent espoir que cette guerre sera bientôt gagnée ».

Le 4 avril, le prince Leka a appelé les albanais a faire des donc afin de financer l’achat de masque de respiratoire, essentiels pour la lutte contre le Covid-19.

Âgé de 38 ans, marié à la princesse Elia zaharia, le prince Leka a été tour à tour membre du cabinet du ministre de l’intérieur et des Affaires étrangères, puis conseiller du président Bujar Nishani. Très engagé dans la défense de l’environnement, le prétendant est aussi un partisan de la «Grande Albanie », qui prône l’unification de toutes les communautés albanaises où qu’elles soient dans les Balkans. Le mouvement monarchiste albanais a des représentants au parlement.

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Publié le 11/04/2020