Depuis une décennie, les Hohenzollern réclament la restitution de leurs anciennes propriétés et objets saisis après la Seconde guerre mondiale, accusés d’avoir financé et participé aux activités du parti nazi. Révélées publiquement en 2019 par l’hebdomadaire Spiegel, les négociations entre la maison impériale et Berlin a connu de nombreux rebondissements dignes d’un soap-opéra. Une affaire qui pourrait se retrouver sur la place publique. La nouvelle ministre d’État à la Culture ne souhaite plus entendre parler des doléances du prince Georg Friedrich von Preußen.
Depuis 2014, des négociations sont en cours entre le gouvernement fédéral de Berlin, le Länder de Brandebourg d’une part et la maison impériale des Hohenzollern d’une autre part concernant la restitution de leurs propriétés et nombreux objets d’art saisis après 1945. Une demande de compensation, chiffrée à plus d’un million d’euros, a été déposée par le prince Georg Friedrich von Preußen sans que cela n’ait abouti. En effet, selon divers historiens qui se basent sur des documents d’archives, les descendants du Kaiser Guillaume II auraient aidé et financé les activités politiques du parti nazi, les excluant de tout accord de compensation. Un différend qui a provoqué un vaste débat historique, une vague d’indignation parmi une partie de la population allemande et l’irritation du prétendant au trône, très prompt à poursuivre devant les tribunaux tout journaliste qui traiterait cette affaire d’un point de vue partisan. La maison impériale a d’ailleurs mis en ligne une série d’arguments censés prouver que les Hohenzollern ont résisté au chancelier Adolf Hitler. La suite est à découvrir sur le site de la Revue Dynastie.
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