En raison de son patronyme bien connu de tous, de nombreuses attentes pèsent sur ses épaules. Cependant, l’archiduc Ferdinand Zvonimir de Habsbourg-Lorraine, héritier de l’empire austro-hongrois, n'exprime aucun désir de s'engager dans l'arène politique. Il préfère convaincre à travers la foi.
Si l'Histoire avait pris un tournant différent au début du XXe siècle Ferdinand Zvonimir de Habsbourg-Lorraine occuperait actuellement la position d’héritier du trône austro-hongrois et tchèque. Les affres d'un conflit mondial en ont décidé autrement. Aujourd'hui, ce jeune homme de vingt-six ans est plutôt connu du public comme pilote automobile. Commencée en 2012 dans le monde du karting, sa carrière a progressivement évolué vers la Formule 3, puis vers la compétition des voitures de tourisme, le Deutsche Tourenwagen Masters (DTM). En 2021, il a d’ailleurs remporté la prestigieuse course des 24 Heures du Mans. Pourtant autant, il n’oublie pas sa position et assume son rôle dans le respect des traditions familiales.
Un espoir de restauration qui repose sur les seules épaules de son prétendant
Récemment, il s'est rendu à Prague pour représenter sa famille lors des funérailles du prince Karel de Schwarzenberg. À cette occasion, il a accordé une interview à Seznam Zprávám. Interrogé sur la question de la succession de son père, l’archiduc Karl de Habsbourg-Lorraine, qui doit désormais se battre avec un cancer, l’archiduc Ferdinand Zvonimir de Habsbourg-Lorraine explique qu'il s"agit plus d'un sentiment d'honneur plutôt que d'un devoir. S’il considère les attentes placées sur lui comme une opportunité de perpétuer l'héritage familial, qu’il prend de plus en plus conscience du pouvoir qu’un individu peut avoir, « dans un sens positif, mais aussi dans un sens négatif, comme nous l’avons malheureusement constaté à plusieurs reprises ces dernières années », il n’entend pas suivre le chemin politique emprunté par son père ou son grand-père, l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine. Suivi par des dizaines de milliers de personnes sur les réseau sociaux, « (…) si j'avais l'opportunité d'influencer les gens d'une manière ou d'une autre à l'avenir, je préférerais peut-être le faire par la foi plutôt que par la politique » explique-t-il simplement. Né au sein d'une famille qui se veut le champion du catholicisme, l'archiduc avait confessé par le passé qu'il s'était détourné de cette religion avant d'y revenir plus convaincu que jamais, ne manquant jamais une occasion de mettre en avant ses croyances personnelles sur les réseaux sociaux. « Être spirituel ou croire en quelque chose de plus grand me permet d’avoir plus confiance en moi. Lorsque vous vous éloignez de cet aspect du sens de la vie, qui est au-delà de ce que vous connaissez, vous êtes plus susceptible de blesser les autres et de vous blesser. Et parce que la foi signifie aussi dire « merci », il est important pour moi de remercier le Seigneur afin de vivre pleinement ma foi » avait d'ailleurs affimé en 2019 le prince dans un autre entretien.
Selon un sondage daté de 2011, seuls 17% des Autrichiens souhaitent actuellement la restauration de la monarchie. Il existe plusieurs associations monarchistes mais aucune d’entre elles n’a de poids politique dont la seule force repose sur la personnalité du prétendant au trône.
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