« La fraude électorale qui a massivement eu lieu en Biélorussie a provoqué la colère des citoyens du pays qui se sont soulevés contre le dirigeant de longue date de ce pays, Alexander Loukashenko. Le dictateur, dont le régime ne craint pas de tuer, est un pur produit du régime soviétique. Ses jours sont comptés ». Sur son site officiel, l’archiduc Karl de Habsbourg-Lorraine, prétendant au trône austro-hongrois a publié une analyse politique sur les événements en cours en Biélorussie et a pointé du doigt l’influence des russes dans cette affaire. Ces derniers soutiendraient l’actuel régime selon l’ancien député européen.
La réélection du président Alexander Loukashenko pour un sixième mandat n’a surpris personne en Europe. A la tête de la Biélorussie depuis 1994, il siégeait déjà au parlement local du temps de l’ère soviétique et bien avant que cet état ne prenne son indépendance à la chute de l’URSS. Il a considérablement renforcé ses pouvoirs au fur et à mesure qu’il se faisait réélire, mis en place une politique conservatrice basée sur les droits de la famille et n’hésitant pas à embastiller tout opposant qui contesterait son régime répressif. Bruxelles a d’ailleurs qualifié le régime président Loukashenko de « dernier dictateur existant en Europe ». Lui rétorque qu’il est la « seule alternative à toute instabilité politique ». Depuis cet été, Alexander Loukachenko doit faire face à d’intenses manifestations anti-gouvernementales qui réclament des élections plus libres et sa démission. Pour l’ancien député européen, Karl de Habsbourg-Lorraine, « la fraude électorale qui a eu massivement lieu en Biélorussie a provoqué la colère des citoyens du pays ». Le prétendant au trône austro-hongrois en est persuadé, « les jours du dictateur, dont le régime ne craint pas de tuer, sont comptés ». La question à laquelle il n’a pas la réponse reste la succession. « Par qui peut-il être remplacé ? » se demande aussi Karl de Habsbourg-Lorraine qui n’ignore pas l’ombre protectrice de la Russie qui plane sur la Biélorussie.
« La Russie, qui considère la Biélorussie comme faisant partie intégrante de sa sphère d'influence, joue un rôle important à cet égard. [Le Président Vladimir] Poutine ne peut pas se permettre de procéder comme en Ukraine. Il perdrait la Biélorussie ou la population du pays. Pour eux d'ailleurs, la question des relations avec la Russie ne joue guère de rôle pour le moment. C'est l'une des grandes différences par rapport à la Révolution de la dignité en Ukraine (2014-ndlr) où les demandes pour rejoindre l’Union européenne ont joué là-bas un rôle important. Le seul point crucial pour les biélorusses reste le retrait de Loukachenko » affirme l'archiduc qui analyse prudemment la situation qui s’envenime de jours en jours. Karl de Habsbourg-Lorraine, qui ne cache pas son animosité envers le dirigeant russe, affirme que tant que Moscou soutiendra Loukachenko, il est peu probable que le régime tombe. Réfugié à l’étranger, les principaux leaders de l’opposition attirent très peu l’intérêt des médias plus occupés à couvrir « H24 » la pandémie de Covid-19. « Le FSB russe (le successeur du KGB soviétique) a encore assez d'influence sur le KGB biélorusse (réel acronyme de la police biélorusse) pour organiser un putsch » explique le prince impérial. « Le ministre russe des Affaires, Sergeiy Lavrov, a même souligné dans ce contexte que la Biélorussie était devenue une question géopolitique » renchéri Karl de Habsbourg-Lorraine. Guère l’avis de la présidence du Conseil de l’Union européenne qui, elle, préfère évoquer une dégradation importante des droits de l’homme.
« La déclaration de Lavrov, à elle seule, est une preuve significative que les droits de l'homme ne jouent pas le moindre rôle pour Moscou, mais que les intérêts géopolitiques de la Russie sont au premier plan dans cette affaire. Moscou veut simplement conserver sa sphère d'influence et même l'étendre au-delà de ses frontières. Les campagnes de désinformation diffusées en Europe par des trolls de toutes sortes se déroulent sur ce schéma » affirme Karl de Habsbourg-Lorraine, président de la section autrichienne du mouvement paneuropéen, qui craint que l’extrême-droite ne renforce sa présence à Minsk, la capitale de la Biélorussie, et que le pays ne devienne un nouveau pion sur l’échiquier de la rivalité entre la Russie et les Etats-Unis. German Sterligov, un nationaliste russe au look d'ancien boyard et co-fondateur de la première bourse de matières premières en Russie a une solution toute trouvée. L'influent oligarque a proposé à Loukashenko de transformer sa république en monarchie. Le principal concerné n'a pas daigné donner suite quand même bien il associe son fils à toutes les cérémonies militaires qu'il préside. Pour Karl de Habsbourg-Lorraine, la réponse à ce conflit émergent passe irrmédiablement par l’Union européenne qui a tenté en vain de négocier avec Alexander Loukashenko. Un échec qui a fait sortir la France de ses gonds. «Loukashenko doit partir à taper du poing sur la table le président Emmanuel Macron». « Il est désormais temps de donner une véritable représentation à l’opposition et une meilleure visibilité » déclare, plus simplemen et en guise de conclusion, le fils d’Otto de Habsbourg-Lorraine.
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