Un archiduc, coqueluche des réseaux sociaux.

L’archiduc Ferdinand-Zvonimir de Habsbourg-Lorraine, nouvelle coqueluche des réseaux sociaux.  Il est l’héritier d’une des plus prestigieuses maisons royales et impériales d’Europe et nouvelle star de Facebook, twitter et autres Instagram. L’arrière-petit-fils de l’empereur austro-hongrois, Charles Ier,  règne sur les champs de course automobile et sur le cœur de ses partisans. Dans quelques semaines, le fils de l’archiduc Karl et de Francesca Thyssen-Bornemisza va bientôt rejoindre les rangs de l’armée autrichienne afin d’accomplir son service militaire.

C’est en juillet 2011 que le monde entier découvre le visage juvénile de l’héritier au trône d’un empire qui aura dominé l’Europe durant des siècles avant que la première guerre mondiale ne force la dynastie des Habsbourg-Lorraine à prendre le chemin de l’exil en 1918. L’Autriche enterre alors celui qui avait joué enfant sur les genoux de l’empereur François-Joseph, le charismatique Otto de Habsbourg-Lorraine, son grand-père. Les caméras vont  se focaliser sur cet adolescent, blond aux yeux bleus de 14 ans. Si certains membres du Gotha fuient la presse, le prince joue avec les médias et se met en scène quotidiennement sur les réseaux sociaux. Sa page Facebook est suivie par 12 000 personnes de tous pays. Ferdinand-Zvonimir s’exprime tantôt en allemand, tantôt en anglais et force l’admiration de ses fans qui partagent avec lui tous les moments intimes de sa vie personnelle et professionnelle. Ses deux premiers prénoms reflètent toute l’histoire d’un empire séculaire qui continue de fasciner les européens. Il est né à Salzbourg, la ville de naissance de Wolfgang Amadeus Mozart. C’est un citoyen autrichien à part entière mais dont le pays lui dénie pourtant le droit de porter sa particule. Ce dont il s’en amuse.  

« Un garçon très intelligent et talentueux! » a dit de lui l’ancien pilote de course, Niki Lauda. Ferdinand Zvonimir est un sportif accompli, aigle bicéphale stylisé sur son casque. Depuis 2014, il ne cesse de faire l’objet d’articles consacrés à sa passion pour la Formule 3. Une discipline qui a d’ailleurs failli lui coûter la vie par deux fois. Adrénaline 2.0 oblige. Baptisé à Zagreb, capitale de la Croatie, futur chef de la maison impériale, c’est un catholique converti sur le tard et qui prend conseils en la matière auprès de son cousin, Edouard, ambassadeur de Hongrie au Vatican. Petit à petit, l’archiduc a pris conscience de ses devoirs qu’il avait quelque peu négligés ces dernières années au profit de sa passion, encouragée par ses parents. « J'adore être un Habsbourg. C'est un grand honneur pour moi de porter ce nom et une fierté lorsque les gens vous en parlent. C'est comme un épais livre d'histoire dans lequel vous écrivez vous-même quelque chose sur une page blanche » avait déclaré, il y a un an, lors d’une interview le prince à un journaliste. Et le retour de la  monarchie ? L’archiduc Ferdinand –Zvonimir laisse la réponse au temps qui le dira et préfère se concentrer sur le présent. L’ombre de l’aiglon impérial plane plus que jamais sur Vienne la romantique.

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Publié le 28/12/2019