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Charles-Philippe d'Orléans : Le 14 juillet, un jour de deuil national

Pour la fête nationale, le prince Charles-Philippe d'Orléans, duc d'Anjou, s’est fendu d’un communiqué vitriolé sur son site officiel. Soulignant les violences et les souffrances engendrées par la Révolution française, il a appelé à transformer les célébrations du 14 juillet en un jour de deuil national en mémoire des victimes de cette période sombre de l'histoire de France.

Le regard vif et bleu, un trait caractéristique de sa famille, dans les veines du prince Charles-Philippe d’Orléans coulent le sang de plusieurs rois de France. Une généalogie éloquente qui compte pourtant, un triste sire du nom de Philippe Egalité. Personnage indissociable de la Révolution française, le duc d'Orléans est connu pour avoir voté la mort de son cousin, le roi Louis XVI, en 1793.  Une tache dont la Maison royale de France peine à se défaire tant ses contradicteurs ne cessent de la lui rappeler.

Prise de la bastille (1789) @wikicommons

La Révolution française, une période de terreur plutôt que de fraternité, selon Charles-Philippe d'Orléans

Tous les 14 juillet, depuis 1880, la France rayonne jusque dans le ciel. La République célèbre ses gloires, sa prise de la Bastille, sa Fête de la Fédération, la fin de la monarchie, sa déclaration des droits de l’homme et du citoyen, l'abolition des privilèges. Mais pour d’autres, ces célébrations ont le goût du sang ruisselant à travers le pays, une révolution funeste aux accents de massacres, notamment en Vendée, celle de la fin d’un régime devenu lieu de tous les fantasmes dans une époque en recherche perpétuelle de figures à honorer et à s’inspirer. Pour le prince Charles-Philippe d’Orléans, c’est cette seconde thèse qui prévaut. Selon lui, ce jour, symbolise en réalité une période de terreur plutôt que d'égalité, liberté et fraternité. Une devise devenue aujourd’hui le signe « d’une promesse vaine ».

Massacre de chouans, dans la Loire, par les soldats de la Révolution, musée Dobrée, Nantes @wikicommons

Un chapitre de l'histoire de France qui reste un traumatisme

« L’origine donc de cette fête nationale... n’est ni plus ni moins que la première journée de cinq années de barbaries, de meurtres, de tortures et de génocides, où le sang pur des Français a abreuvé nos sillons », n’hésite pas à déclarer Charles-Philippe d’Orléans,  dépeignant la Révolution comme une période de chaos et de violence. Dans son communiqué publié sur son site officiel, le prince a également mis en avant le lourd bilan humain de ce tragique chapitre de l’histoire de France, mentionnant que « le nombre total de morts entre 1789 et 1794 dû à la Révolution française se situe entre 600 000 et 700 000, incluant les victimes des guerres, des répressions internes et des exécutions ». Ces chiffres, selon lui, illustrent l'ampleur du drame humain et du traumatisme de cette époque. « Notre Fête nationale devrait célébrer la grandeur de la France et non une période noire de son Histoire », plaide le cousin du comte de Paris, actuel prétendant au trône de France et chef de la Maison royale. « Le 14 juillet devrait être un jour de deuil national. Le jour où même les rêves légitimes des Français ont été assassinés », appuie le prince Charles Philippe d’Orléans.

 

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Un prince de France engagé 

Charles-Philippe d’Orléans, 51 ans, est le fils aîné de Michel d’Orléans, comte d'Évreux, et de Béatrice Pasquier de Franclieu. Issu d’une fratrie de quatre enfants, il passe une large partie de sa jeunesse en Espagne où il aura pour condisciple, le prince Louis-Alphonse de Bourbon  autre prétendant au trône de France qui lui dispute la titulature qu'il possède: celle de duc d’Anjou  (la justice française a attribué ce titre de courtoisie en 1988 à la famille du second). Employé par le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, il sera un témoin du génocide rwandais en 1994, ayant la charge logistique d’un camp de réfugiés. Une fois son service militaire terminé (il servira en Yougoslavie), il est nommé attaché de presse de la présidence française de l'Union européenne pour le compte du ministère des Affaires étrangères (2001).  Il a été candidat en 2012 aux élections législatives pour la 5e circonscription des Français établis hors de France et a obtenu 3% des voix. Marié deux fois (avec la duchesse Diane de Cadaval, entre 2008 et 2022, avec laquelle il a eu la princesse Isabelle (né en 2012), puis avec Naomi-Valeska Kern en 2023), en dépit de diverses controverses entourant ses activités professionnelles, il est engagé au sein de nombreuses organisations caritatives.

Le communiqué du prince Charles-Philippe d’Orléans résonne comme un appel à la réflexion sur le sens véritable de cette fête et sur l'héritage de la Révolution française. En remettant en question les bases de cette célébration nationale, il invite les Français à reconsidérer leur histoire et à honorer la mémoire des victimes de cette période tumultueuse.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 24/07/2024

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