L’Hexagone de nouveau frappé par un attentat islamiste qui a fait trois victimes innocentes dans un des lieux saints de Nice, le jour anniversaire de naissance du prophète Mahomet. Les différentes branches capétiennes de la Maison Bourbon et de la maison royale des Murat se sont rapidement portés au chevet de la France et ont fait front commun face au terrorisme fondamentaliste, réclamant que le gouvernement prenne des « mesures fermes » face à « ce qui devient malheureusement un événement ordinaire de la vie quotidienne ». Se plaçant unanimement et désormais ouvertement dans l’opposition au Président Emmanuel Macron, incarnant un héritage prestigieux, ces princes ont décidé d’élever leurs voix afin de devenir potentiellement cette alternative politique qui fait cruellement défaut à la France aujourd’hui.
En août dernier, le président de la République française avait promis que la France ne serait pas l’objet d’un re-confinement généralisé. Face à la recrudescence des cas de covid-19, que la majorité au pouvoir peine pourtant à justifier, Emmanuel Macron a annoncé ce mercredi que la France devait de nouveau se cloîtrer chez elle our 4' semaines. A minima. Un nouveau confinement accompagné d’une batterie de mesures annoncées comme étant souples. Fort de sondages curieusement sortis quelques heures après l’allocution présidentielle etqui semblent plébisciter l’action de La République En Marche (LREM), c’est le comte de Paris, Jean d’Orléans, prétendant au trône de France, qui a décoché la première flèche de la contestation capétienne. Evoquant, ce « reconfinement qui assomme au lieu de responsabiliser », le chef de la Maison royale de France n’a pas caché son agacement face à l‘incohérence de gestion de cette pandémie qui règne au palais de l’Elysée. « Le gouvernement suspend l’exercice de libertés publiques en fonction des pénuries de lits d’hôpitaux qu’il a lui-même créées. Il subit la crise et compense son impuissance par des mesures intrusives » avait déjà déclaré le prince Jean qui n’hésite plus à prendre ouvertement position contre les décisions de l’exécutif français. « Nous sommes une nation de personnes libres et responsables que l'Etat doit gouverner et non régenter » avait rappelé en guise d’avertissement, il y a peu, le comte de Paris. Avec l’attentat de Nice qui met une nouvelle fois la République face à ses responsabilités et l’échec flagrant de sa politique de « diversité multiculturelle », les Capétiens ont décidé de sonner le tocsin et lever l’oriflamme de la révolte.
Siècle 2.0 oblige, le cheval blanc a été remplacé par les réseaux sociaux. Côtes à côtes, les différents rameaux de la Maison Bourbon ont exprimé d’une seule voix leur indignation à travers divers communiqués. A la plus grande joie de leurs partisans qui ont eu la surprise d’apercevoir une nouvelle tête émergeante dans ce concert d’opposition, le prince Joachim Murat. Le descendant du maréchal du même nom entend porter la parole d’un bonapartisme renaissant et trop souvent récupéré par différents partis politiques. Une alliance étonnante de la fleur de lys et de l’aigle impérial qui s’explique par le besoin impérieux de se porter au chevet d’une France en pleine crise identitaire et la proie « d’attaques contre sa culture et ses racines chrétiennes » comme le souligne le prince Charles–Emmanuel de Bourbon-Parme. Un cadet qui dénonce régulièrement sur sa page officielle Facebook « l’incompétence des décisions gouvernementales » à trouver des solutions contre le séparatisme musulman qui a gangréné le pays. Des propos relayés également par un autre prétendant au trône de France et aîné des Bourbons, Louis-Alphonse de Bourbon qui a rappelé que « plus que jamais, la France avait besoin de retrouver le fil et la fierté de son identité chrétienne ». « Seul barrage efficace contre l’islamisation de notre société, insidieuse ou violente, mais dans tous les cas contraire à notre Histoire, notre héritage et à nos valeurs profondes » a surenchéri ce prince bleu, champion de l’ultra-catholicisme, qui a marqué les esprits par son combat pour la protection de la mémoire du général Franco, son arrière-grand-père, toute l’année dernière.
«Trop d’innocents ont déjà été immolés sur l’autel de nos démissions. Souhaitons que notre gouvernement saura prendre les mesures drastiques qui s’imposent et que les gouvernements du monde entier seront solidaires de notre combat contre l’obscurantisme et la barbarie » demande le prince Murat dont la verve incisive n’est pas sans rappeler les charges épiques de son ancêtre sur les meilleurs champs de bataille du Premier empire. « Il appartient maintenant aux autorités de l’Etat, au delà des déclarations et des manifestations, de prendre concrètement la mesure des lâchetés et abandons successifs qui sont la cause la plus directe de ces drames qui se succèdent désormais sans fin, menaçant ainsi les fondements de la société française » écrivait Louis-Alphonse de Bourbon peu de temps après la décapitation de Samuel Paty. Ce professeur d’Histoire-géographie qui avait eu le malheur d’avoir voulu évoquer à ses élèves les caricatures du journal saitique« Charlie Hebdo » sur le prophète. « A défaut, « foutez-moi tous ces gens dehors » renchéri le prince de Pontecorvo, héritier du trône de Naples que sa famille a occupé entre 1806 et 1815, tout en paraphrasant son aïeul, le maréchal Murat. La phrase a fait mouche et l’unanimité chez les royalistes et les bonapartistes, largement partagée sur les réseaux sociaux à l’instar des déclarations des Bourbons.
Elections législatives ou européennes ? Le prince Murat tenté de porter sa voix et les idées du bonapartisme au sein de l’Assemblée nationale ? Un pari risqué mais un crédo auquel souscrit également le prince Jean d’Orléans dont les rumeurs affirment qu’il pourrait se décider à «mouiller la chemise » afin de tracer ses pas dans ceux de son grand-père, le comte de Paris, Henri d’Orléans, un politique charismatique. Ces deux souverainistes, « qui partagent quelques idées en commun tout en marquant bien leurs différences », « ne s’interdisent rien même s’ils ne sont pas candidats à quoi que ce soit» tiennent-ils à rappeler tous deux. Ils bénéficient pourtant de relais importants, de mouvements et association politiques, députés et sénateurs (principalement au sein du parti Les Républicains qui pourraient leur offrir des têtes de listes si le besoin s’en faisait sentir), historiens reconnus, officiers militaires qui seraient susceptibles de les suivre et avec lesquels ils discutent régulièrement. Action française (AF), Nouvelle action royaliste (NAR) ou France Bonapartiste (FB) sont d’ores et déjà prêts à mettre leurs appareils militants à la disposition de ces deux princes, soutiens affichés aux Gilets Jaunes, qui ont déjà fait connaître les grandes lignes de leurs pensées politiques au cours d’entretiens particulièrement « incorrects » dans divers magazines ou de livres. Face à l’exécutif républicain, les princes de France se sont, chacun, mis en ordre de bataille et attendent un signal des français pour se lancer politiquement et à l’assaut d’un régime en fin de vie, devenu ce colosse aux pieds d’argiles qui nécessite de se transformer ou de revoir ses fondamentaux afin d’éviter que la France ne sombre dans la guerre civile. Capétiens, Napoléon, Murat, une alternative désormais crédible pour beaucoup de français qui ne demandent qu’à être concrétisée.
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