En marge d’une conférence sur Eugénie de Montijo organisée au palais Garnier de Monaco, le prince Jean-Christophe Napoléon et son épouse Olympia von und zu Arco-Zinneberg étaient les invités du prince Albert II. Ensemble, ils ont commémoré un buste de trois-quarts représentant la dernière impératrice des Français (1852-1870) et placé dans les Jardins se trouvant au-dessus du Fort Antoine. « Une féministe avant l’heure et une passionnée des arts et des littératures » a déclaré le prétendant impérial au trône de France dans son discours d'hommage.
« Cette cérémonie m’a beaucoup attristée, qui a réveillé en moi une foule de souvenirs car l’impératrice tenait beaucoup à ma famille, a toujours été parfaite. Depuis très longtemps, elle me témoignait beaucoup d’affections depuis la France ». Le 11 juillet 1920, le prince Albert Ier de Monaco est averti du décès d’Eugénie de Montijo, dernière impératrice des français entre 1852 et 1870. Il assistera à ses funérailles et couchera ses impressions de cette journée. Un siècle plus tard, son descendant Albert II a souhaité rendre hommage à l’épouse de Napoléon III aux côtés du prince impérial Jean-Christophe Napoléon et son épouse Olympia von und zu Arco-Zinneberg.
Figure de la Côte d’Azur, elle aimait se promener dans la principauté. Eugénie de Montijo avait même été à l’origine du mariage d’Albert Ier, prince explorateur, avec Lady Mary Victoria Douglas-Hamilton, petite-fille de la grande-duchesse de Bade? Stéphanie de Beauharnais? et cousine de l'empereur Napoléon III. «Deux figures de leur temps qui ont eu, l’un pour l’autre, une affection certaine, malgré leur différence de génération » a déclaré dans son discours le prince Albert II, ponctué d’anecdotes historiques.
« En janvier 1902, c’est pour marquer son intérêt au dirigeable de Santos-Dumont que l’Impératrice était sortie de sa retraite et venue à Monaco le rencontrer, face à l’objectif des photographes » comme l’a également rappelé le prince régnant actuel qui ne cachait pas son émotion. En face de l’assistance, le prince Jean-Christophe Napoléon qui a également pris la parole » Ils partageaient beaucoup, étaient animés par un esprit avant-gardiste et possédaient ce goût pour le progrès technologique » a des on côté rappelé le prétendant au trône impérial de France dont la venue dans la principauté monégasque n’a fait l’objet d’aucun écho médiatique.
« Je retiens d’elle : une très grande piété et dignité, un grand courage face à l’adversité, en particulier face à l’exil puis au double deuil de son mari Napoléon III et de son fils unique, le prince impérial. Elle traversa les époques, les régimes et les guerres. Jusqu’à son dernier jour, elle avait un grand intérêt pour les affaires du monde. Elle possédait une influence politique certaine auprès de son mari. Enfin, c’était une féministe avant l’heure et une passionnée des arts et des littératures » a déclaré le prince Jean-Christophe ainsi que le rapporte le journal Monaco News. « L’emplacement du buste, situé dans les Jardins se trouvant au-dessus du Fort Antoine, a été choisi pour que le regard de l’Impératrice Eugénie soit en direction du Cap Martin, là où se trouve la Villa Cyrnos, dans laquelle elle se plaisait à séjourner lorsqu’elle se rendait sur la Côte d’Azur » a précisé le communiqué officiel attenant à cette cérémonie à laquelle participait des passionnés de l’Empire et un des délégués du mouvement l’Appel au Peuple.
« Des liens qui se sont renforcés lorsque la veuve de Napoléon III est devenue notre voisine, c’est pourquoi j’ai tenu à cet emplacement » a conclu le prince Albert II qui a laissé le prince impérial et son épouse dévoiler le buste d'Eugénie de Montijo sous les applaudissements.
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