Le comte de Paris félicite l'Action française pour son CMRDS

C’est au château de Fourchaud que les militants monarchistes de l’Action française se sont réunis pour leur annuel Camp Maxime Real del Sarte (CMRDS). Un succès salué par le prince Jean d’Orléans, prétendant au trône de France. Une présence dénoncée par les mouvements et syndicats de Gauche dans un communiqué officiel.

C’est en 1953 que le premier camp Maxime Real del Sarte a été inauguré. Baptisé en hommage au célèbre sculpteur, héros de la Première Guerre mondiale et leader des Camelots du Roy, il réunit chaque année des centaines de monarchistes de l’Action française (AF). C’est au château de Fourchaud, propriété du prince Charles-Henri de Bourbon-Parme-Lobkowicz, que les militants du mouvement maurrassien se sont rassemblés entre ke 20 et 27 aoput 2023, appelés à vivre une semaine de formation politique, intellectuelle et militante intense agrémentés de conférences (sur les thèmes de l’écologie, le wokisme qui fractionne la société française ou encore la crise sociale qui frappe la France et ses DOM-TOM) et de pratiques sportives qui ont toujours fait la réputation de cette université d’été royaliste. 

Le comte de Paris s'inquiète pour l'avenir de la France

Prétendant au trône de France, le prince Jean d’Orléans a adressé une lettre aux 300 militants présents afin de les féliciter pour leur investissement en faveur de la restauration de la monarchie « dans une perspective qui prend en compte le temps long et la spécificité historique de notre pays ». « (…) Votre réflexion politique s’appuie sur le Roi non comme sur un souvenir, mais dans le souci nécessaire de renouer le pacte millénaire entre la Nation et la Famille royale, pacte qui a construit la France et participe de son identité même » a ajouté le comte de Paris. « Notre pays traverse une crise sans précédent, politique et sociale, bien sûr, mais aussi et, peut-être avant tout, morale. Sa cohésion est gravement menacée et, trop souvent, des intérêts particuliers prennent le pas sur l’intérêt général. C’est pourquoi, dans un moment aussi crucial pour notre pays, une réflexion sur l’évolution de nos institutions et la relation du Prince avec les Français doivent dicter votre engagement, afin que le souci du bien commun redevienne la boussole de l’action politique » a déclaré le chef de la Maison royale de France. 

Les syndicats de Gauche dénoncent la présence de l'Action française

Une présence des monarchistes dans le département de l’Allier (03) qui a surpris les autorités locales. Interrogé par le journal La Montagne, le maire de Besson, Frédéric Verdier, a reconnu « ne pas être au courant de cette organisation ». Alertée, la Préfecture a rappelé que le camp royaliste se tenait sur une propriété privée et qu’elle n’entendait pas intervenir, précisant toutefois qu’elle veillait « à ce qu’il n’y ait pas de trouble à l’ordre public ». Pas de quoi calmer les mouvements et syndicats de Gauche qui ont protesté contre la présence du mouvement monarchiste qui a fait les feux de l’actualité en mai dernier. Interdit de se rassembler à Paris pour le défilé organisé en hommage à Jeanne d’Arc (qui rassemble entre 600 et un millier de royalistes), l’AF a fait plier le gouvernement après qu’une décision de justice a tranché en leur faveur. Dans un parfait anachronisme, la CGT, la FSU et l’Union Syndicale Solidaire ont conjointement dénoncé le rassemblement « d’un mouvement antisémite qui a été la matrice du Pétainisme », qui se fait remarquer par « sa haine de la République » et dont les idées seraient des inspirations pour le Rassemblement national ou Reconquête (pour ne citer que ceux-là).   

Fondée par l’académicien Charles Maurras, l’Action française a marqué la vie politique de la France durant l’entre-deux-guerres. Dissoute après la Seconde Guerre mondiale, cette école de pensée s’est reformée sous le nom de Restauration nationale avant de reprendre son nom initial des décennies plus tard. Elle revendique plus de 3000 adhérents et sympathisants, fait régulièrement les titres des quotidiens régionaux ou nationaux par ses coups d’éclat.

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