Un des deux prétendants au trône de France, le comte de Paris , Jean d’Orléans, s’est précipité au chevet de la statue de Louis XVI, partiellement endommagée au cours de violentes manifestations à Louisville dans le Kentucky, le 29 mai. Dans un tweet, sur son compte officiel, le descendant du roi Louis-Philippe Ier a «regretté cet incident qui ne reflète pas l’esprit américain».
«Je regrette vivement que des manifestants américains s’en soient pris à la statue de Louis XVI dans le Kentucky» a déclaré hier soir et très rapidement sur son compte Twitter le prince Jean d’Orléans, comte de Paris et prétendant au trône de France. Un tweet repris par l’Agence France Presse aux Etats-Unis, pays que connaît bien le prince Jean d’Orléans, et qui survient dans le cadre des émeutes qui ont suivies la mort de l’afro–américain George Floyd.
C’est en Californie que le prince Jean a obtenu une maîtrise en administration des affaires (MBA) à Azusa Pacific University dans la ville de Los Angeles, en 1994. Une expérience qui l’a «préparé au monde du travail» avait déclaré en 2009 le comte de Paris au cours d’un entretien et qui lui a permis de visiter les Etats-Unis, dont l’histoire se mêle à celle de l’actuelle maison royale de France.
C’est en effet en l’honneur du régent Philippe d’Orléans que l’état de Louisiane doit son nom. Roi des Français, Louis-Philippe Ier avait effectué lui-même un voyage d’initiation «authentiquement aventureux» dans cette jeune démocratie qui influença largement ses idées d’après, songeant un temps à s’installer là-bas comme le précise une lettre datée de 1807. A noter que ce voyage fut l’objet d’un chantage de la part des révolutionnaires qui contraignit le fils du célèbre Philippe Egalité à partir en Amérique du Nord en 1796, en échange de la libération de ses deux frères. Premier comte de Paris et prétendant au trône de France, Philippe VII d’Orléans s 'est engagé (avec son frère) aux côtés des troupes nordistes au cours de la guerre de sécession et dont le nom reste gravé dans les annales militaires des Etats-Unis. Il est d’ailleurs l’auteur d’une «Histoire de la Guerre civile en Amérique».
En 1890, les Etats-Unis d’Amérique ont fait frappé une médaille en hommage au comte de Paris afin de remercier la maison royale de France dans son implication dans sa lutte contre l’esclavagisme sudiste. Le prince Jean a déjà donné plusieurs «conférences, notamment aux États-Unis pour la French Heritage Society», organisation américaine à but non lucratif qui se consacre à la «préservation, à la restauration et à la promotion du […] patrimoine français aux États-Unis et en France».
.«Mes voyages en Louisiane m’ont montré une image bien plus chaleureuse du peuple américain, si grand quand il le veut» a conclu le comte de Paris qui s’est porté au chevet de la mémoire de Louis XVI, en depit de diverses remarques d'internautes qui se sont indignés de cette prise de position de la part du prétendant au trône de France.
Copyright@Frederic de Natal