Le prince Joachim Murat au chevet de la Nouvelle-Calédonie
Le prince Joachim Murat au chevet de la Nouvelle-Calédonie
Face aux violences qui secouent la Nouvelle-Calédonie, le prince Joachim Murat, candidat de « Nous le peuple » aux élections européennes, appelle le Parlement à revenir sur le vote de la loi de réforme constitutionnelle qui a mis le feu aux poudres sur le territoire et rappelle que le « Caillou » est un des symboles de la puissance française en Indo-Pacifique
C’est une réforme constitutionnelle qui a fait voler en éclats l’apparente tranquillité qui régnait en Nouvelle-Calédonie. Le 15 mai 2024, l’Assemblée nationale a adopté un texte proposé par le gouvernement, prévoyant d’élargir le code électoral de ce territoire d’Outre-mer à tous les Français résidant sur l’île depuis plus de dix ans. Une réforme pourtant contestée par les indépendantistes craignant que ce nouveau corps électoral composé de métropolitains, ne s’ajoute à celui des loyalistes (caldoches natifs de Nouvelle-Calédonie, descendants des premiers colons et bagnards qui ont peuplé l’île) et réduise le poids électoral des Kanaks.
#NouvelleCalédonie ? Engagée depuis plusieurs jours dans un rétablissement de l'ordre de haute intensité, la #gendarmerie oeuvre, aux côtés des autres forces de sécurité déployées, à la protection de la population et des points vitaux du territoire. pic.twitter.com/ZkIH2uafxQ
— Gendarmerie nationale (@Gendarmerie) May 18, 2024
La République impose un couvre-feu et déploie l'armée sur son sol
Très rapidement, l’archipel s’est retrouvé en proie aux émeutes, notamment autour de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie. Barrages filtrants, pillages de magasins, incendies : les indépendantistes kanaks ont mobilisé leurs partisans, plongeant le « Caillou » dans une situation jugée insurrectionnelle par le gouvernement. Face aux émeutiers, souvent armés, le gouvernement du Premier ministre Gabriel Attal a décidé d’envoyer des renforts militaires, d’imposer un couvre-feu et d’interdire le réseau social chinois TikTok afin de ramener la paix civile sur l’île avant que la situation ne dégénère. Certains caldoches n’hésitant à s’armer et à s’organiser en milices de protection.
Une île dans le Pacifique liée à l'histoire nationale
Face à ces événements d’une grande intensité, le prince Joachim Murat, candidat aux élections européennes sous l’étiquette « Nous le peuple », a pris la parole. Située à plus de trente heures d’avion de la France, l’histoire de la Nouvelle-Calédonie est étroitement liée au Second Empire. Raflant la mise au Royaume-Uni qui convoitait cette terre stratégique de l’océan Pacifique, c’est l’Empereur Napoléon III qui décida de la colonisation de la Nouvelle-Calédonie et de la création d’un bagne tristement célèbre, en fonction jusqu’en 1897. Afin de préserver le statut des Kanaks, il a mis en place des chefferies et des territoires réservés, protégés de toute ingérence des colons, avant que la IIIe République ne vienne remettre en cause ce statut déjà précaire. Tour à tour colonie, territoire d’Outre-mer, la Nouvelle-Calédonie possède depuis 1999 le statut de collectivité « sui generis », bénéficiant d’une large autonomie quasi fédérale unique au sein de la République française. Frappée par de fortes disparités sociales entre communautés, l’île a connu de fortes tensions entre 1984 et 1988, dont le point culminant reste la prise d’otages de la grotte d’Ouvéa, qui a causé la mort d’une centaine de personnes.
Une guerre civile en France, selon le descendant du maréchal
Descendant d’un maréchal associé aux gloires du Premier Empire, le prince Joachim Murat porte un regard avisé sur les événements en cours et n’hésite pas à parler d’une véritable guerre civile en cours sur le sol national. « Des Français attaquent délibérément d’autres Français .Ce n’est pas mentir que d’affirmer que nous assistons aux prémices d’une guerre civile en Nouvelle-Calédonie, c’est-à-dire en France.», s’alarme le candidat de « Nous le peuple » joint au téléphone. Pointant du doigt une gestion désastreuse des Outre-mer par le gouvernement actuel, il rappelle que la Nouvelle-Calédonie est la seconde île française à s’embraser, citant le cas de Mayotte dans l’océan Indien, qui ploie « sous les assauts de groupes étrangers qui malmènent nos concitoyens au mépris des lois ».
Un candidat qui dénonce le jeu dangereux joué par des partis politiques
Le prince Joachim Murat s’agace de la posture des partis politiques représentés au Parlement, qui jouent un jeu dangereux en alimentant les braises de la haine raciale pour des raisons électoralistes ou idéologiques. Face aux accusations de colonialisme proférées par l’ultra-gauche parlementaire, le candidat aux élections européennes évoque un « parti [Les Insoumis - ndlr] dogmatique, qui fait le jeu d'influences étrangères ». « La Nouvelle-Calédonie a connu quatre référendums sur l’indépendance (entre 1987 et 2023 dans le cadre des accords de Matignon en 1988 puis ceux de Nouméa en 1998) et elle a été majoritairement refusée à chaque fois. Prétendre que la Nouvelle-Calédonie est une colonie relève d’une manipulation dangereuse et criminelle qui alimente les affrontements entre communautés. Les Néo-calédoniens ont fait un choix d’amour car ils aiment la France et sont fiers d’être français, que cela plaise à certains ou non », déclare le prince Joachim Murat. Dénonçant un vote cynique de la part de certains partis « qui pêchent certainement par méconnaissance de l’esprit qui règne dans les Outre-mer », « il n’y avait aucune raison de changer le code électoral de la Nouvelle-Calédonie en passant par le biais de l’Assemblée nationale sans comprendre qu’une telle réforme risquait de mettre le feu aux poudres », regrette Joachim Murat. « C’est à se demander si le gouvernement ne cherche pas à faire perdre ce territoire à la France pour la réduire à une puissance mineure afin de mieux l’intégrer au sein d’une Europe fédérale, diluant ainsi la nation française au sein d’une entité inique en sacrifiant notre patrimoine ultramarin », s’interroge le prince de Pontecorvo.
Des ingérences étrangères qui tentent de destabiliser la France pour Jaochim Murat
Face aux accusations d’ingérences étrangères, le prince Joachim Murat se place néanmoins dans les pas du gouvernement qui voit la main de la Chine et de l’Azerbaïdjan derrière ces émeutes ayant fait 5 morts et causé des milliards d’euros de dégâts. « Il est évident que ces deux pays ont une responsabilité dans le déclenchement des événements. La Chine ne cache pas sa volonté de faire main basse sur l’île pour des raisons stratégiques et économiques, puisqu’elle abrite 15% des réserves mondiales de nickel. Il suffit de regarder l’influence grandissante qu’elle exerce sur les îles voisines.», explique Joachim Murat. «Quant à l’Azerbaïdjan, ce pays fait payer le soutien affiché de la France aux Arméniens qu’il massacre depuis l’invasion du Haut-Karabagh. Pire, Bakou nous tient à la gorge grâce au contrat gazier signé avec Ursula von der Leyen, permettant d’approvisionner nos foyers européens et de se passer du géant russe. Moscou joue certainement aussi son rôle de déstabilisation dans cette affaire. Ces pays n’hésitent plus à menacer notre intégrité territoriale pour faire payer au gouvernement ses choix politiques.» poursuit-il
Rangeant son épée tricolore dans son fourreau, le prince Joachim Murat appelle désormais le Parlement à revenir au plus vite sur ce vote afin d’apaiser la situation avant qu’elle ne sombre encore plus dans la violence. Il exhorte également les partis politiques néo-calédoniens à se réunir autour de la table pour que la paix puisse revenir sur l’archipel. « La Nouvelle-Calédonie est une part essentielle de la puissance de la nation française en Indo-Pacifique et dans le monde. Elle représente 20% du territoire maritime français. La Nouvelle-Calédonie doit rester française. », exhorte en guise de conclusion Joachim Murat.