Prétendant au trône de France, le prince Louis-Alphonse de Bourbon, duc d’Anjou, s’est exprimé sur l’état de l’Hexagone à travers un long communiqué publié sur le réseau social Facebook. Un discours très conservateur et à la plus grande joie de ses partisans.
«Force m’est de constater que notre pays s’enfonce vers des jours de plus en plus graves, alors que j’aimerais que mes déclarations puissent saluer le renouveau que tous les Français fidèles et qui croient en la destinée de leur pays, espèrent de tout leur cœur ». Prétendant au trône de France pour une partie des royalistes français, le prince Louis-Alphonse de Bourbon a tenu à s’exprimer sur la crise identitaire que traverse l’Hexagone. La date de cette publication n’est pas anodine puisqu’elle correspond à la fête de Saint-Louis, un roi capétien, que le duc d’Anjou prend régulièrement pour « modèle de gouvernance ».
Faisant preuve d’un surprenant nationalisme, le double arrière-petit-fils du roi Alphonse XIII et du général Franco est monté au créneau afin de galvaniser ses troupes. « Ceux qui résistent vaillamment sans perdre confiance, souvent animés d’une foi profonde, ne suffisent pas à redresser la situation. Pareillement, nos militaires engagés sur de nombreux terrains au-delà de nos frontières, constatent que leur sacrifice et leur abnégation ne suffisent pas isolément à recréer une dynamique de vainqueur. Les combats se gagnent certes sur le terrain, mais c’est d’abord dans les cœurs et les esprits que se forgent les conditions de la victoire qui doit trouver son expression politique » a écrit Louis-Alphonse de Bourbon qui avait fait le buzz en 2018 lors de la crise des gilets jaunes.
Appelant les français au « goût et au sens de la victoire », de prendre exemple sur les « grands moments de son passé », le prince Louis -Alphonse de Bourbon a dénoncé l’état désastreux de la France victime d’« incivilités, de jeunes sauvageons, des violences gratuites et (de ces) nouveaux barbares sans foi ni loi qu’il s’agit de combattre et de punir ». Selon le prétendant au trône, les français sont de plus en plus nombreux à se rendre « compte que les institutions ne répondent plus à leurs attentes légitimes ».
Critiquant les réformes sociétales en cours depuis de nombreuses décennies (comme le mariage pour tous ou l’avortement), le duc d’Anjou se fait naturellement opposant à la nouvelle loi bio-éthique qui « cumule le déni du système représentatif actuel par la manière dont elle a été élaborée et la rupture avec les fondements de l’humanité », mettant en place une « société de de la peur ». « Je parle ici comme héritier et successeur des Rois de France mais aussi comme père et époux. Je sais combien de jeunes couples sont inquiets pour l’avenir de la société ; l’avenir de leurs enfants ; de nos enfants. » surenchérit le prince Louis-Alphonse de Bourbon qui espère un sursaut national des français, sous le regard de Jeanne d’Arc, cette sainte qui a permis la restauration de la monarchie.
Un discours marqué par des notes très conservatrices et à l’attention de la frange catholique la plus dure de ses partisans, les Légitimistes ou alphonsistes selon ses détracteurs et qui se veut toutefois rassembleur sous le drapeau des Lys de France. Âgé de 46 ans, à la tête de diverses entreprises, banquier de son état, le prince Louis-Alphonse vient régulièrement en France pour participer à des cérémonies de mémoire, notamment celle organisée tous les 21 janvier en hommage à Louis XVI. Plus présent dans la presse espagnole que française, résidant à Madrid, il a défendu à diverses reprises la mémoire du général Franco dont il est le président d’honneur de la fondation éponyme. Selon ses partisans, si la France était une monarchie, il serait le roi Louis XX. Il est contesté dans ses droits par la branche rivale des Orléans, dirigée par le prince Jean d’Orléans.
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