Les héritiers au trône de France rendent hommage à Benoît XVI

Depuis l’appel du Pape François à prier pour son prédécesseur, dont l’état de santé s’était récemment aggravé, la nouvelle était redoutée de tous les fidèles. Le Pape Benoît XVI est décédé le 31 décembre 2022. Les deux prétendants au trône de France, le prince Jean d’Orléans et le prince Louis-Alphonse de Bourbon, ont rendu un vibrant hommage à l'action du pontife. 

Le 31 décembre 2022 va rester ancrer dans la mémoire des catholiques. Le Pape émérite Benoît XVI est décédé à l’âge de 95 ans. Né Joseph Alosius Ratzinger, au sein d’une famille violemment opposée au nazisme, il n’avait pas eu d’autres choix que de s’engager dans les jeunesses hitlériennes, passage obligé pour tous les allemands depuis 1936. Il se révèle assez efficace, mais refusera d’intégrer les Waffen SS lorsqu’on le lui proposera, arguant de sa volonté d’entrer en religion. Mobilisé à la fin de la Seconde Guerre mondiale, brièvement interné dans un camp de prisonniers durant 6 semaines, il intégre enfin le séminaire en 1945 et sera ordonné prêtre six ans plus tard. Théologien passionné et passionnant, anti-marxiste convaincu, dans ses années de jeunes prêtres, il va se battre afin pour que les clivages entre modernistes et traditionalistes soient dépassés (une politique poursuivie sous son pontificat avec le dialogue initié avec la Fraternité Saint-Pie X) et que cessent les divisions au sein du Vatican.

Un Pape rigoriste, gardien du Dogme

Nommé Archevêque de Munich en 1977, il va rapidement nouer une solide amitié et et développer une proximité avec le Pape Jean-Paul II. Devenu préfet de la congrégation pour la doctrine de la foi, il va acquérir une réputation d’inquisiteur qui lui vaudra certaines critiques acides de la part de ses détracteurs. Traditionaliste, considéré comme l’héritier de Jean-Paul II, il lui succède sur le trône de Saint-Pierre en 2005. Très rapidement, il imprime sa marque notamment en matière d’homosexualité. Réclamant que cesse toute « discrimination injuste » à l’égard des gays, refusant qu’on associe cette sexualité à la pédophilie, il met cependant en place une commission chargée d’enquêter et de déceler chez les prêtres des « tendances homosexuelles profondément enracinées ou s'ils soutiennent ce qu'on appelle la culture gay » afin de les sortir des rangs de l’Église. Une position ambiguë qui lui sera reprochée ultérieurement notamment lors des scandales de pédophilie qui vont bientôt éclabousser l’Église (il se révèle intransigeant sur les cas dénoncés en dépit des accusations fondées auxquelles il doit faire face). Défenseur de l’œcuménisme, de l’écologie, et du rôle de l’Église au Moyen-Orient (il rencontre le roi Abdallah d’Arabie Saoudite dans ce qui est resté un événement historique), partisan de Vatican II, ses encycliques sont de vrais succès. Sa renonciation à sa charge, pour raison médicale, en 2013 surprendra et décevra les croyants, laissant derrière lui l’image d’un souverain pontife qui aura eu du mal à se faire accepter par tous et à rassembler. Y compris au sein de la mouvance royaliste très divisée à son sujet. 

L'hommage des prétendants au trône de France

« Tout au long de son pontificat, il aura eu à cœur de mener à bien la mission que le Seigneur avait bien voulu lui confier, en suivant fidèlement la voie tracée par le Pape Saint Jean-Paul II, son prédécesseur, de maintenir l’aura spirituelle de l’Église et de défendre le Bien commun si cher à mes principes » a déclaré sur les réseaux sociaux le chef de la Maison royale de France. « Brillant théologien, je lui rends grâce d’avoir œuvré pour le dialogue interreligieux, permis à la foi et à la raison de se compléter pour être ce rempart au relativisme contemporain qui fragmente trop souvent notre société. Je garderai du Saint-Père un regard ému pour tout ce travail qu’il a accompli avec conviction et force » a ajouté le comte de Paris, le prince Jean d’Orléans. « (…) Homme de prière, homme de lettres, théologien et parfait pasteur de l’Église universelle. Je me souviens avec beaucoup d'émotion de notre rencontre avec la Princesse Marie-Marguerite et ma fille la Princesse Eugénie en 2008 avec celui qui a tant œuvré à la pacification interne de la barque de saint PierreH » a rappelé de son côté le prince Louis-Alphonse de Bourbon.  «  (…) Ses semences de la Foi et de l’Unité dans l’Église ne manqueront pas de donner naissance à une « génération Benoît XVI », marquée par l’enseignement et l’exemplarité de ce pape » a renchéri le duc d’Anjou, très ému par la disparition du Pontife, « un exemple pour le monde entier par sa modestie, un soutien pour son successeur par sa prière constante, et une lumière pour l’Église par ses écrits ».

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