Les Lys de France rendent hommage à Louis XVI

« La figure du roi, c’est un symbole de cohésion nationale ». Invité à s’exprimer dans l’émission « L’Heure des pros », le prince Jean d’Orléans, comte de Paris, a eu l’occasion de se présenter aux français sur la chaîne de télévision CNEWS, ce 21 janvier. Une date loin d’être anodine pour les partisans de la monarchie puisqu’elle coïncide avec la date anniversaire de la mort tragique du roi Louis XVI, victime malheureuse de la révolution française. Une intervention qui a réjoui les partisans du comte de Paris, irrité ceux du prince Louis-Alphonse de Bourbon, lui-même absent des commémorations. Des Légitimistes qui se sont rassemblés  autour de Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui a prononcé un discours sur la Place de la Concorde. Là où Louis XVI a perdu sa tête en 1793.

A chacun son édifice religieux pour honorer la mémoire de Louis XVI, guillotiné un 21 janvier 1793 par un froid glacial. Avant de rejoindre la Cathédrale de Mirepoix et suivre l’office religieux du père David Nait Saadi, le comte de Paris est intervenu dans l’émission « L’Heure des pros » de Pascal Praud  qui officie sur la chaîne de télévision CNEWS. Une intervention de moins de 10 minutes qui a permis prétendant au trône de France de se faire connaître et de se présenter en alternative à un pays en pleine crise d’identité. Une fois la page de publicité passée, Pascal Praud a très vite engagé le débat. « C’est toujours délicat de parler de la Couronne de France. On hésite entre Point de Vue et quelque chose de folklorique, y'a t-il a un rôle politique que vous aimeriez ou pensez jouer ? » lui demande l’animateur.  « C’est vrai que la première réaction, c’est de penser que c’est du passé, que cela est de l’histoire mais dans un environnement comme aujourd’hui où on perd des points de repères, le roi peut-être une figure d’unité du pays, d’unité de la nation comme c’est le cas dans d’autres pays  tel que l’Angleterre, l’Espagne ou en Belgique » répond Jean d’Orléans, lunettes vissées sur le visage. « Il y a un vrai rôle qui est accordé aux rois. Chez nous la révolution a fait son chemin mais aujourd’hui, un certain nombre de français y pensent » assure le prétendant au trône de France qui balaye une fois de plus les esprits chagrins qui ne cessent de lui reprocher l’acte de son ancêtre, le duc Louis-Philippe d’Orléans qui a voté la mort de son cousin Louis XVI . « J’ai fait une cérémonie l’année dernière (…) et dans cette messe, il y’avait une demande de pardon, cela fait partie de l’histoire pour moi » rappelle une nouvelle fois Jean d’Orléans.

Depuis qu’il a décidé de quitter son château de Dreux, suite à un conflit avec avec la Fondation Saint-Louis qui gère le patrimoine de la Maison royale de France, Jean d’Orléans et sa famille ont posé leur valises dans l’Aude. Un département loin d'être inconnu puisque c'est ici que son fils aîné, Gaston, fait sa scolarité au sein d'un lycée d'enseignement catholique.  Sa présence surprend, indiffère parfois mais suscite aussi la curiosité.  Lors de la sortie de messe, le prince a été l’objet des attentions de la presse régionale présente à cette occasion.  « Les français sont très attachés à l’histoire et cet événement en fait partie, cela un moment douloureux de notre histoire, de notre patrimoine, de notre mémoire, et c’est important de s’en souvenir. La figure du roi est assez intéressante à analyser, c’est un symbole de cohésion nationale »  explique le comte de Paris au journaliste de « La Dépêche ».  La cathédrale n’était pas remplie mais ils étaient plusieurs dizaines à avoir fait le déplacement pour saluer le prétendant au trône de France, orléanistes convaincus, ou simplement venus prier pour la mémoire de Louis XVI. «Dans un monde qui va à vau l'eau, la figure du prince est importante, fidèle à l'histoire et peut se projeter avec beaucoup de libertés en connexion très étroite avec les français et les françaises» a d'ailleurs rappelé le prétendant au trône.

Cette année (et très curieusement) le #LouisXVI est devenu un hastag très tendance, largement partagé sur Twitter. Changement des temps ? A Paris, faute d'avoir le prince Louis-Alphonse de Bourbon à leurs côtés et que les conditions sanitaires ont empêché de venir dans la capitale française comme chaque année, chapelle expiatoire interdite au public, les légitimistes se sont rassemblés sur la Place de la Concorde, autour du prince Charles -Emmanuel de Bourbon-Parme et du mouvement dont certains cadres ne font plus mystère de leur soutien au cousin du duc d'Anjou, l'Alliance royale. Discours, dépôt de lys blancs, ils étaient une centaine de tous âges venus écouter le prince Charles-Emmanuel qui a eu la place d'honneur au sein de la Basilique Saint-Denis, accompagné de son épouse et de son fils, le prince Amaury. Un renouveau du parmisme au sein de la mouvance royaliste (et qui touche particulièrement les partisans du duc d'Anjou) qui a coïncidé avec la petite parade de carlistes, bérets rouges, venus rendre égaleemement hommage au roi-martyr sous le regard d'un autre prince, Sixte-Henri de Bourbon-Parme. «Puisse la France retrouver les chemins de la tradition et de sa vocation» a écrit sobrement sur sa page officielle Facebook Louis-Alphonse de Bourbon qui ne devrait pas venir dans l’Hexagone avant septembre prochain.  

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