Descendant du Maréchal Murat, le prince Joachim, 50 ans, est un bonapartiste assumé. Ancien conseiller au ministère du Commerce extérieur de la France, il analyse les récents événements qui ont secoué la France. Il faut selon lui un gouvernement dont la seule vraie préoccupation ne soit plus sa réputation auprès des grands inquisiteurs du progressisme et de la « justice sociale » aux États-Unis, en Europe et en France. Un entretien réalisé pour le magazine Causeur (extraits).
Causeur : La France a récemment vécu six jours d’émeutes intenses sur l’ensemble du territoire métropolitain et ultra-marin à la suite de la mort du jeune Nahel. Pensez-vous que ces évènements sont le symbole de la révolte d’une jeunesse désœuvrée ou d’une guerre ouverte contre les institutions républicaines de la part de générations issues de l’immigration et qui refusent de s’assimiler ?
Prince Joachim Murat. : Je tiens d’abord à rendre hommage au courage et à la mémoire du Caporal-Chef Damelincourt, sapeur-pompier mort dans l’exercice héroïque de sa mission le lundi 3 juillet.
Pour répondre à votre question, comme citoyen de ce pays auquel ma famille est profondément attachée, je ne peux absolument pas souscrire à l’image vendue d’une jeunesse désœuvrée, ni à celle de ces délinquants que certains dépeignent en figures romantiques et sympathiques, qui seraient les victimes d’une société blanche bourgeoise et raciste qui craindrait d’être remise en question par tous ces petits Mozart en devenir dont on briderait la créativité naturelle. Elle a été fabriquée de toutes pièces depuis des décennies par une gauche en quête d’un nouvel électorat. Soutenue par une grande partie des médias qui ont pu capitaliser de l’audience sur la promotion d’un rap agressif. La situation est incontestablement plus sordide : il s’agit de jeunes hommes majoritairement adultes, qui ne se reconnaissent pas dans les valeurs de la République, qui refusent toute intégration et qui se sont déscolarisés pour intégrer les réseaux de stupéfiants. Ces émeutes n’ont certainement pas été la manifestation héroïque d’une jeunesse à l’avant-garde du combat pour la juste émancipation du peuple contre une société accusée de xénophobie, qui serait ultra capitaliste, patriarcale, homophobe et « écocide ». C’est le déchaînement de violence de hordes de brutes qui débrident leurs pulsions les plus basiques. Ils le font d’autant plus librement qu’on les y encourage depuis des années à travers des discours biaisés de notre Histoire, parfois relayés par des élus quand ce n’est pas le plus haut sommet de l’État dans ses discours ou les médias, voire par des présentations manichéennes de notre roman national sans la moindre recontextualisation.
Depuis les émeutes de 2005, cette minorité s’est tout de même largement accrue et s’est étendue à l’ensemble du territoire métropolitain et d’Outre-Mer. Il ne s’agit plus d’émeutes, il s’agit de guérillas urbaines à l’échelle nationale. Les vidéos que l’on a pu voir sur les réseaux sociaux parlent d’elles-mêmes. C’est une situation sans précédent que notre pays a vécue ces derniers jours.
Causeur : Depuis des décennies, le gouvernement a déversé des millions d’euros dans les quartiers populaires et nous a vendu le « vivre-ensemble » comme symbole de paix sociale. Peut-on considérer que cela est un échec aujourd’hui et qu’il est urgent d’en tirer les conséquences ? Quelles sont les racines profondes de ces émeutes selon vous ?
Prince Joachim Murat. : C’est incontestablement un échec. C’est bien sûr le fruit de 40 ans de lâcheté et de démissions politiques de tous bords et à tous les échelons. La culture du « pas de vague » élevée au rang de valeur républicaine. Cet humanisme de préau d’école entretenu par une « intelligentsia » de gauche, du show business, d’une partie des médias et des politiques devenus carburant de la haine d’un mouvement insurrectionnel et sécessionniste. La mort de Samuel Paty comme le délitement actuel de notre tissu social dans une violence sans précédent devraient peser sur la conscience de ces belles âmes adeptes du « pas de vague ».
Il faut rappeler que ce sont près de 100 milliards d’euros qui ont été versés dans les banlieues depuis autant d’années, parfois uniquement pour acheter la paix sociale, laissant ainsi la voie libre à des bandes criminelles qui organisent leur racket et leurs deals de drogue en toute impunité, parfois en les octroyant à des associations plus que controversées dont les médias se sont fait les choux gras à de nombreuses reprises. Il est donc aberrant que certains osent encore affirmer que la République a abandonné ces territoires. Ils ont toujours bénéficié de services publics, écoles, hôpitaux, médecins, médiathèques, théâtres, salles de sport, bibliothèques, transports publiques, piscines, etc. Services dont nos populations vivant en milieu rural sont, elles, souvent privées à titre de comparaison. On oublie souvent de dire, pourtant, qu’il y a proportionnellement autant de diplômés d’universités dans les populations issus des quartiers dit « sensibles » qu’à l’échelle nationale.....
La suite de cet entretien publié le 6 juillet 2023 , punchlines comprises, est à découvrir sur le site du magazine Causeur, Facebook ou Twitter.
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