Louis-Alphonse de Bourbon, chef de la Maison de Bourbon et duc d'Anjou, exprime son inquiétude face à la situation politique actuelle en France. Alors que le pays traverse une crise sans précédent en temps de paix, il appelle à un sursaut moral et à une redéfinition des priorités nationales pour restaurer l’Espérance en l'avenir.
À l'occasion de la fête de la Saint-Louis, le 25 août dernier, Louis-Alphonse de Bourbon, 50 ans, descendant direct des rois de France, s’est exprimé avec une certaine gravité sur la situation que traverse le pays. Il a choisi une nouvelle fois le magazine Valeurs Actuelles (V.A.) pour s’adresser aux Français.
Une situation qui s'aggrave en France, s'alarme le prétendant au trône de France
Une longue tribune qui signe un certain retour du duc d’Anjou dans les affaires politiques de la France, qu’il avait quelque peu déserté ces derniers temps, alors que l'on constate e en parallèle une recrudescence d’activité sur le terrain et sur les réseaux sociaux de la part de ses partisans, les Légitimistes. Le cousin du roi Felipe VI est agacé. Observant un contraste saisissant entre l’unité retrouvée lors des Jeux Olympiques et la dégradation profonde du climat politique., il n’a pas hésité à revenir sur l’ouverture de la cérémonie « ouvertement calamiteuse ». Selon lui, bien que les prouesses des athlètes français aient pu redonner un élan de fierté nationale, l'euphorie a été de courte durée face à une crise politique qui ne cesse de s'aggraver.
Louis-Alphonse de Bourbon se pose une nouvelle fois en alternative de la République
Pour Louis-Alphonse de Bourbon, « la France traverse une crise telle qu’elle n’en a peut-être jamais connu en temps de paix ». Il déplore une société de plus en plus fracturée, fragilisée par des décennies de décisions politiques insuffisantes et d’intérêts partisans. Le pays, selon lui, souffre d'une vacance apparente du pouvoir, une situation qu'il qualifie de « quasi-démission gouvernementale ». L'Aîné de la Maison de Bourbon met également en lumière le danger d’un repli sur soi de la part de certains citoyens, qui se traduirait par un retour à des pratiques telles que le troc ou la recherche d'une autosuffisance locale. Gardien des traditions qui se sont forgées au fur et à mesure des siècles de monarchie capétienne, Louis-Alphonse de Bourbon rappelle que « la France de tout temps a formé une nation forte parce que, au-delà des particularismes, elle unissait tous ses enfants dans un destin commun ». Il regrette que le débat politique, qui aurait pu être l’occasion de redéfinir les priorités nationales et européennes, ait été occulté, laissant place à un blocage institutionnel qui « affaiblit notre pays à l’intérieur comme sur la scène internationale ».
Retrouver le sens commun, une priorité pour le descendant de Louis XIV
Face aux nombreux dangers auxquels la France doit faire face, Louis-Alphonse de Bourbon appelle à un renouveau, à la nécessité de poser des objectifs clairs, tant au niveau individuel que collectif. Il insiste sur l'importance de défendre les valeurs familiales, de protéger la vie et de garantir la sécurité des citoyens. « Pour notre société faite d’hommes et de femmes, il est absolument nécessaire de réaffirmer le principe de l’encouragement des valeurs familiales, seule garantie d’une évolution à nouveau positive de notre société vieillissante et rempart naturel contre les dangers des immigrations. Défendre la vie de la conception à la mort, doit demeurer également un objectif premier avec l’appui unanime des religions qui ont accompagné et continuent d’accompagner, en leur diversité même, le déroulement de notre histoire », explique le duc d’Anjou. « Le temps des faux bilans cachant la vérité est manifestement passé et celui de la nécessité d’engager des actions concrètes et réalistes doit s’imposer à tous », souligne-t-il encore, exhortant les Français à surmonter cette crise en retrouvant le sens du Bien Commun et en s’engageant dans un dialogue constructif, tant sur le plan national qu’européen.
Une nostalgie de la monarchie présente mais des partisans de la couronne divisés
Bien qu’il réside en Espagne annuellement, son secrétariat l’affirme : le prince Louis-Alphonse de Bourbon reste continuellement au chevet des Français et entend représenter cette alternative telles que les affiches placardées par le Cercle d’action Légitimiste (CAL) de Strasbourg le revendiquent. Les partisans d’un retour de la monarchie restent toutefois divisés. Si les sondages d’opinion affirment régulièrement que 17% des Français souhaiteraient le retour de la monarchie, deux branches issues du même rameau revendiquent un trône de France dont la couronne est tombée en 1848. Face au prince Louis-Alphonse, le prince Jean d’Orléans, 59 ans, est un concurrent sérieux avec lequel, celui qui est aussi arrière-petit-fils du généralissime Franco (Caudillo de l’Espagne entre 1939 et 1975) doit compter. Le comte de Paris, descendant du roi Louis-Philippe Ier d’Orléans, est tout aussi actif dans les médias et peut compter sur les militants de l’Action française (AF) et celle de la Nouvelle Action Royaliste (NAR) pour relayer ses paroles. Une querelle qui perdure depuis 1883. Les deux camps semblent toujours irréconciliables malgré plusieurs vaines tentatives de fusion, qui ont eu lieu à diverses reprises depuis le décès sans enfants du comte de Chambord, Henri d’Artois, petit-fils du roi Charles X (renversé en 1830), et en dépit de similitudes politiques.
Avec une tribune teintée d’accents christiques, qui conforteront ses partisans et feront sursauter ses contradicteurs, le prince Louis-Alphonse de Bourbon, en invoquant l'exemple de Saint Louis, invite à un retour aux valeurs fondamentales, nécessaires pour assurer un avenir prospère et unifié pour la France. Il conclut avec un message d’espoir : « Ne doutons pas un instant, la France va se reprendre ! ».
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