Louis de Bourbon , la renaissance de Notre-Dame de Paris

Louis-Alphonse de Bourbon, prétendant au trône de France, a participé à la procession de retour de la couronne d’épines du Christ de Notre-Dame de Paris.  L’occasion pour ce descendant de Louis XIV de s’adresser, une nouvelle fois, aux Français dans une tribune.

L’incendie de Notre-Dame de Paris, symbole de la puissance monarchique française, en 2019, avait profondément choqué tout un peuple attaché à ses racines chrétiennes. Il aura fallu plus de cinq ans pour que l’édifice consacré soit entièrement restauré et puisse enfin y accueillir sa première messe officielle.

La couronne d’épines du Christ de retour à Notre-Dame de Paris

De nombreux chefs d’État et de gouvernements étrangers, souverains de maisons régnantes, ont fait le déplacement le 8 décembre 2024 afin d’assister à cette cérémonie marquante à divers degrés. Parmi les invités du diocèse, le prince Jean d’Orléans, comte de Paris, chef de la Maison royale de France, venu assister à la renaissance de cette cathédrale en compagnie de son fils aîné, le prince Gaston d’Orléans. Si cette présence a réjoui ses partisans, une absence avait été néanmoins remarquée au sein de la mouvance monarchiste, objet de sévères critiques, celle du prince Louis-Alphonse de Bourbon, aîné de la maison du même nom.

C’est avec le retour de la couronne d’épines du Christ, une dizaine de jours plus tard que le duc d’Anjou a finalement fait son apparition en tenue de chevalier de l’Ordre de Saint-Sépulcre de Jérusalem. Un titre dont il a été récemment investi par la branche espagnole de cette prestigieuse organisation, placée sous la protection du Saint-Siège, dont l’existence remonte au XIXe siècle. Dans les pas de Saint-Louis, un roi de France qu’il cite régulièrement en référence et à qui on doit le rachat de cette couronne à l’Empereur Baudouin II de Constantinople il y a huit siècles, le prince Louis-Alphonse de Bourbon s’est alors conformé en toute humilité au rôle qui lui a été dévoué lors de cette procession retransmise en direct sur la chaîne catholique KTO : celle d’assurer la protection de la relique de retour dans la cathédrale. Si le prétendant au trône n’a accordé aucune interview, loin d'être la vedette de cette procession,  les photos de sa présence ont néanmoins suscité diverses réactions contrastées sur ses réseaux sociaux.

Dans la continuité de cet événement, le descendant de Louis XIV a publié une tribune dans le mensuel conservateur Valeurs Actuelles qui accueille régulièrement sa pensée. C’est donc avec une émotion profonde que Louis-Alphonse de Bourbon a pris la plume pour saluer cette résurrection exceptionnelle, témoignage du génie et de la foi française : « Nous retrouvons enfin avec émotion la mère des cathédrales, celle qui a connu toutes nos gloires et toutes nos défaites, celle qui a vu le peuple français s’unir ou se déchirer, celle enfin qui veille sur notre chère capitale depuis tant de siècles. » En ces termes, Louis-Alphonse de Bourbon a souhaité résumer le sentiment des Français face au retour en majesté de ce monument qui inscrit dans leur mémoire patrimonial.

Au cœur de Notre-Dame de Paris rouverte et rendue au culte, au cœur de ce sanctuaire splendide et si attachant, quelle joie de vénérer les reliques de la Passion de Notre Seigneur. Quelle émotion de les voir retrouver si bel écrin. pic.twitter.com/hlEXYngQdU

— Louis de Bourbon (@Louis_DucAnjou) December 13, 2024

Un chantier hors norme, symbole de générosité, d’espoir et d'une quête de transcendance

Le cousin du roi Felipe VI a également mis en lumière la mobilisation extraordinaire qui a permis à Notre-Dame de Paris de panser ses plaies. La générosité des donateurs, du plus modeste au plus fortuné, a été à la hauteur de l’évènement selon lui. « La cathédrale a magnifiquement éveillé la générosité, la compétence et la tendresse de tant de Français », a déclaré  Louis-Alphonse qui a également salué le travail des artisans, historiens, archéologues et ouvriers qui, dans la lignée des bâtisseurs de cathédrales, ont déployé un talent remarquable pour restaurer ce joyau de l’art français.

Catholique convaincu, champion à ce titre d’une partie de la mouvance monarchiste, Louis-Alphonse de Bourbon rappelle que Notre-Dame est avant tout un lieu sacré. « Tout y est orienté pour nous rappeler que l’homme n’est pas que de la matière. Autre chose nous habite. » Face à un monde absorbé par le consumérisme, la cathédrale vient rappeler la quête de transcendance qui élève l’âme humaine d'après le prince Louis-Alphonse de Bourbon.

Notre-Dame : un lieu d’unité et de renaissance

Revenant sur sa participation à la procession de retour de la couronne d’épines, le prince a évoqué avec fierté ce symbole de continuité historique et spirituelle. « L’histoire de la cathédrale est ainsi extrêmement liée à l’histoire de tous ces rois qui firent la France. », rappelle cet héritier. De l’enterrement de la reine Isabelle de Hainaut en 1190 au Te Deum d’Henri IV, la cathédrale fut le témoin des grands épisodes de l’histoire de France, tant dans ses heures d’unité que dans celles de division. Louis-Alphonse a d’ailleurs rappelé que Notre-Dame est avant tout un sanctuaire où les puissants et les humbles s’agenouillent avec la même humilité.

En réaffirmant la vocation première de la cathédrale comme lieu de culte, éternel phare pour la France, Louis-Alphonse de Bourbon a également adress2 un message d’espoir à ses compatriotes : la restauration de Notre-Dame symbolise la promesse d’une renaissance. « La restauration de Notre-Dame de Paris, c’est la promesse d’une résurrection possible, c’est l’espoir de chacun de contempler un jour un monde profondément restauré. », écrit-il encore. Un message subtil à l’heure où la République, institution largement remise en cause, est frappée par de multiples crises qui mettent à mal ses principes d'unité.

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