A quelques jours de sa venue en France pour l’hommage annuel rendu au roi Louis XVI, le prince Louis-Alphonse de Bourbon s’est fendu d’une nouvelle tribune dans le magazine Marianne. Il s’est farouchement prononcé contre toute réforme portant sur l’autorisation de l’euthanasie en France.
Le prince Louis-Alphonse de Bourbon , 48 ans, est un descendant du roi Louis XIV. Prétendant au trône de France, c’est aussi un catholique convaincu qui porte une attention toutes particulières aux sujets sociétaux qui divisent la société française. Un parmi tous ceux qui font l'actualité a retenu son attention. Il a décidé de réagir et de publier une tribune dans le magazine Marianne, marquant son opposition à toute réforme visant à autoriser l’euthanasie. A quelques jours de son arrivée pour honorer la mémoire du roi Louis XVI, guillotiné il y a 231 ans par les révolutionnaires, le duc d’Anjou s’offre un nouveau coup médiatique.
L'euthanasie, un débat à venir qui nécessite de la « hauteur et de la rigueur (…) »
Evoquant « une mécanique politicienne apparemment bien huilée qui tend à orienter les esprits en vue d’obtenir par un projet de loi, porté par l’Elysée et par le gouvernement (…) », le prince Louis-Alphonse de Bourbon a dénoncé une réforme en cours visant à légaliser le suicide assisté. Si le duc d’Anjou est « conscient des difficultés, de tous ordres, auxquelles sont confrontés (…) les personnes en phase terminale (…) », il affirme que ce débat à venir nécessite de la « hauteur et de la rigueur (…) » qui ne saurait répondre à une émotion, « puisqu’il s’agit d’un enjeu de société qui dépasse l’individu ».
Louis de Bourbon se pose en gardien des valeurs traditionnalistes
Se posant en protecteur des valeurs traditionnalistes, affirmant « qu’en sa qualité de successeur légitime des rois qui ont fait la France », Louis-Alphonse de Bourbon, explique qu’il a le « devoir de s’exprimer sur ce grave sujet ». Se taire serait une « faute morale », selon lui. Offensif dans le texte, le prétendant n’hésite pas à rappeler un des dix commandements de la Bible – « tu ne tueras point ton prochain » - pour appeler les Français à ne pas tomber dans la facilité d’un projet promu par des « arguments biaisés et des sophismes dont le but est d’endormir la méfiance de l’opinion ». « Notre histoire et le destin de notre pays ne sortiront pas grandis d’une inversion des valeurs qui ont fait la grandeur de la France » écrit ce cousin du roi d'Espagne.
« Une telle législation contre nature venant s’ajouter aux actions, ou absences d’actions menées dans d’autres domaines, ne risquerait-elle pas d’entraîner la France vers des abîmes où elle risque de se perdre pour longtemps, voire à tout jamais ? » avertit le duc d’Anjou qui joint sa voix « à celles de tous ceux qui pensent que, sans respect de la vie, il ne peut exister de société pérenne ».
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