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Louis XVII inhumé à Gleizé ? Ils réclament la fin du mystère

Louis XVII repose-t-il vraiment à Gleizé ? C'est ce qu'affirment deux associations survivantistes qui exigent que la mairie réouvre la tombe du Baron de Richemont afin qu'une analyse ADN soit effectuée et que celle-ci puisse démontrer que que ce dernier était bien le fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette. 

Parmi les nombreuses figures énigmatiques qui peuplent l’histoire de France, le Baron de Richemont occupe une place singulière. Peu connu du grand public, cet homme a suscité des débats passionnés au XIXe siècle, notamment en raison de ses prétentions intrigantes : il affirmait être le dauphin Louis XVII, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, prétendument mort en captivité à la prison du Temple en 1795.

Portrait du baron de rRchemont et médaille à son effigie @wikicommons

Le baron de Richemont, vrai ou faux Louis XVII ?

Depuis 2000, l’affaire est entendue. L’historien et journaliste Philippe Delorme a fait établir par une équipe de généticiens reconnus que le cœur prélevé et conservé par le docteur Philippe-Jean Pelletan était bien celui de Louis XVII. Une relique qui est actuellement visible à la basilique de Saint-Denis, nécropole des rois de France. Pourtant, certains doutent de la fin du mystère et persistent à croire que l’héritier du trône de France s’est échappé de sa prison et a survécu bien au-delà de sa date officielle de décès.

Nombreux ont été à affirmer être le fils du roi et de la reine de France. Si Karl-Wilhelm Naundorff (1785-1845) est celui qui a le plus convaincu ses contemporains, obtenant même une reconnaissance officielle par le roi des Pays-Bas, ses descendants actuels revendiquant toujours la couronne de France. Mais, il en est un autre qui a attiré l’attention des Français au cours du XIXe siècle. Grâce à une publication racontant ses mésaventures rocambolesques (1831), le Baron de Richemont affirme, à qui veut l’entendre, qu’il est le vrai Louis XVII, miraculeusement sauvé de ses tortionnaires révolutionnaires grâce à un habile stratagème. Selon ses dires, le duc de Bourbon-Condé et Charrette de la Contrie l’auraient fait évader en 1794, en le plaçant dans un cheval en carton. Un roman qui évolue au fil de ses rencontres et dont les différentes versions qu'il donne, restent parfois contradictoires.

En fait, il n’est pas plus Baron de Richemont que le fils de Louis XVI. Son vrai nom est Henri Hébert dont on retrouve les traces près de Rouen en 1826. Commerçant ayant fait faillite, il fut accusé d’escroquerie sur un couple qu’il avait convaincu de son ascendance royale. Il est arrêté dans le cadre d’un complot républicain dont il est un suspect (1833). Emmené à Lyon, on en profite au cours du procès de prouver qu’il n’aucune filiation avec le dauphin. Il persistera toute sa vie dans ses dires, tentant vainement de se faire reconnaître par la duchesse d’Angoulême ou le comte de Chambord. C’est en 1853, alors qu’il séjourne au château de Vaurenard, qu’il rend son dernier souffle, âgé de 65 ans.

Château de Vaurenard @wikicommons/Laurent Delmas

Les partisans de cette théorie réclament l’ouverture de sa tombe

Pour le cercle survivantiste de Richemont et celui des amis du baron de Richemont, aucun doute à avoir. Il était bien le dauphin Louis XVII. Ils exigent que sa tombe située à Gleizé, dans le Rhône, soit ouverte afin que le mystère de ses origines soit résolu. Une demande à laquelle la mairie n’a pas donné suite. Cette dernière arguant que seuls les ayants-droits peuvent donner leur accord. Or, le Baron de Richemont n’a pas eu d’héritiers. Une complication administrative dénoncée par les survivantistes et qui s’étonne des propos de Ghislain de Longevialle , frère de la propriétaire actuelle du château de Vaurenard. Catherine de Corbiac qui entretient le souvenir du passage du baron de Richemont en sa demeure. 

Les deux associations affirment attendre les prochaines élections municipales pour relancer le dossier, loin d’être « la priorité « par l’actuel édile. Franck Peyrot, fondateur du cercle survivantiste de Richemont, le promet. Si les tests ADN démontrent qu’Henri Hébert n’est pas Louis XVII, les associations seront dissoutes et le mystère Louis XVII définitivement clos. 

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 07/01/2025

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