Un Bourbon dénonce « le début d'une dictature en France »

« Chacun a le droit de son choix de vie qui est respectable et légitime à condition de ne pas l’imposer aux autres et de se conformer aux us et coutumes ainsi qu’à la tradition, aux lois, et aux valeurs éternelles de la France ».  Descendant de Louis XIV, Charles-Emmanuel de Bourbon a été le premier prince de cette auguste maison millénaire à réagir sur les réseaux sociaux après l’allocution du président Emmanuel Macron,  lundi de cette semaine. Evoquant les prémices «  d’une dictature qui prend des mesures liberticides », il a également fustigé un discours aux accents autoritaires qui a profondément divisé les français à la veille des festivités du 14 juillet, pourtant symbole d’unité et de symbiose entre l’état et la nation.

Fils d’un héros de la Seconde guerre mondiale, le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme est un capétien qui n’a pas sa langue dans la poche. Depuis quelques mois, soutenu par des cadres de l’Alliance royale, un mouvement royaliste qui a eu quelques élus locaux et qui a vainement tenté de se présenter à diverses élections présidentielles par le passé, ce descendant de Louis XIV publie régulièrement des billets vitriolés sur les réseaux sociaux. La dernière allocution du président Emmanuel Macron, prononcée lundi de cette semaine, a fait bondir ce prince qui n’avait pas hésité à rejoindre les Gilets jaunes au plus fort des événements qui ont secoué la république française entre 2018 et 2019. « Effaré par la violence des décisions gouvernementales actuelles pour obliger nos compatriotes à obtempérer », le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme a dénoncé les prémices « d’une dictature »  non sans avoir pointé du doigt ce «  divorce »  entre l’état, ses politiciens et la nation, dans un précédent message posté sur sa page Facebook officielle. 

« Chacun a le droit de son choix de vie qui est respectable et légitime à condition de ne pas l’imposer aux autres et de se conformer au us et coutumes ainsi qu’à la tradition, aux lois, et aux valeurs éternelles de la France » rappelle ce prince, réputé proche du prince Louis-Alphonse de Bourbon, un des trois prétendants officiels au trône de France et que ses partisans appellent « Louis XX ». «  Imposer la vaccination [contre le covid-19-ndlr] par des mesures de rétorsion est liberticide voire indigne ! » s’agace Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui affirme qu’une « étape dans l’horreur vient d’être franchie, par l’obligation sous peine de non-rémunération du salarié s’il n’obéit pas au 15 septembre et un mois et demi plus tard son licenciement ». « Nous vivons maintenant dans le pire des régimes qui soit » écrit d'emblée le prince qui semble prêt à brandir le drapeau fleurdelysé de la révolte. « Certaines mesures ne m’étonnent pas car elles sont conformes au mépris exercé envers la France et nos concitoyens, la dépréciation à laquelle nous sommes malheureusement habitués depuis maintenant quelques années » déplore le prince qui appelle au sursaut des français, faisant ainsi écho à la probable reprises des manifestations anti-gouvernementales qui pourraient survenir dès septembre prochain. « La dictature que vous nous offrez est le signe de votre détresse » lance Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme à l‘attention d’Emmanuel Macron, amusé par la récente « calotte donnée au président » par un jeune homme qui a agi d'instinct en le saluant. 

Une défiance des français envers le gouvernement et la république qui s’est traduite lors de la dernière échéance locale marquée par une abstention record. «  Nos compatriotes subissent affligés et résignés le manque d’organisation et le virus en est un parfait exemple, l’incapacité prévisionnelle qui amène le mouvement des gilets jaunes, l’incompétence à résorber le chômage, le manque d’humanité envers les 14 millions de Français vivant sous le seuil de pauvreté. L’oligarchie gouvernementale (j’espère qu’il ne s’agit que d’incompétence) porte atteinte à la démocratie… Elle porte atteinte à la dignité du genre humain… Elle porte atteinte à nos racines… » fait remarquer Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme et qui évoque ce « malaise, ce manque de confiance et ce profond dégout » palpables parmi les français à qui on a admonesté une « gifle insupportable aux citoyens ».

« La descente dans l’abîme est surmontable, nous pouvons remonter ensemble à la surface avec de la volonté. Je n’en manque pas, sachant que la France à travers son histoire a toujours su rebondir pour retrouver sa place et servir d’exemple » affirme ce capétien qui fourbit déjà ses armes politiques à l’aube du prochain scrutin présidentiel et qui se dessine déjà, pour certains éditorialistes, en lettres pré-révolutionnaires.

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