Un Bourbon sinon rien !

Il est un des descendants du roi Louis XIV et considéré comme un des représentants du prince Louis-Alphonse de Bourbon, prétendant au trône de France selon la ligne de succession Légitimiste. Régulièrement présent aux cérémonies organisées en hommage à Louis XVI, une fraction des monarchistes français soutiendrait sa candidature éventuelle à la prochaine élection française. Invité par TV Libertés et officiant dans l’émission «Tête à clash», le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme a répondu hier aux questions de Martial Bild, revenant sur l’impréparation du gouvernement dans la gestion de la crise sanitaire qui a frappé durant plusieurs mois l’Hexagone, ses conséquences et les perspectives d'un retour de la monarchie en France*.

«Un fiasco sanitaire et humanitaire qui n’aura échappé à personne» déclare le prince le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui s’arrête sur la gestion du port des masques en guise d’exemple. «Au départ, ils ne servaient à rien, aujourd’hui si vous n’en mettez pas un dans les transports en commun, vous avez quasiment une amende» ironise ce prince de Parme, dont les racines généalogiques plongent également dans l’histoire du duché éponyme tombé en 1859, entre les griffes des chemises rouges de Guiseppe Garibaldi. «Sans parler du grand n’importe-quoi que l’on nous a infligé avec les annonces, au début de cette affaire du coronavirus» poursuit Charles-Emmanuel qui accuse la Chine d’être responsable de la situation et d’avoir une mainmise sur notre industrie. «Certains diront qu’ils ont été admirables, moi je dis qu’ils ont tardé à nous en parler. Ils l’ont même caché un certain temps mais au final ce qui m’a surpris, c’est qu’ils ont évoqué cette maladie dès le mois de décembre. Hors c’est arrivé en France au mois de mars. Qu’avons-nous fait entre temps pour nous préparer ?» pose comme question le prince Charles-Emmanuel.

La charge contre le gouvernement est directe. Il ne mâche pas ses mots et pointe la responsabilité du gouvernement comme du président Emmanuel Macron dans la crise du coronavirus. Pis, le prince est revenu sur toutes ces délocalisations qui ont fait perdre une technologie de pointe à la France et qui n’a pas permis à la France de pouvoir pallier au manque de produits pourtant essentiels à la gestion de cette crise. Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme ne se cache pas et vante le savoir-faire français «cette indépendance dont on s’est privé (…) pour des raisons économiques». «Je trouve cela totalement irresponsable» se plaint le descendant de Louis XIV. Pour le prince, la crise à venir est révélatrice d’une crise plus profonde qui touche la France depuis plus de quarante ans. «Il n’y a aucune vision à long terme et la France n’est plus en mesure de nourrir ou défendre [les français]». Il faut relocaliser et retrouver une indépendance industrielle» plaide Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui porte un regard très Bourbon sur la France et qui évoque aussi cette crise d’identité qui frappe le pays.

«Je suis fier d’être français mais sous sommes Bourbon avant tout» déclare le prince à Martial Bild qui l’interroge et mène le débat.  Charles-Emmanuel, qui évoque les différents rameaux de cette maison royale, rappelle que sa «famille a toujours été là pour construire et défendre la France en dépit de cette révolution et toute ses horreurs qu’elle a dû subir de plein fouet» continue le prince qui cite différents membres de sa famille qui se sont battus pour la nation, dont son père, le prince Michel (1926-2018). «Face au discrédit de la France et une République qui est à bout, n’est-ce pas l’heure du retour de la monarchie ?» lui demande alors Martial Bild qui recentre un peu l’interview. Le prince a tendance à s’éparpiller. «La démocratie, lorsqu’elle est jeune, est merveilleuse car elle s’occupe du bien commun. Hors en vieillissant, elle devient une oligarchie qui l’auto-détruit» s’explique le prince. «Le royalisme est une idée moderne» affirme Charles-Emmanuel qui cite ces monarchies en Europe qui «marchent admirablement». «La politique partisane nous fait du mal et je pense qu’un monarque est détaché de cela. Il n’est pas limité dans le temps et peut prendre du temps pour réformer le pays» explique le prince de Parme qui se positionne sur la question. «Certains réclament une nouvelle république (…), mais quand on voit comment ont disparu les quatre précédentes, en faillite et par la guerre, je crains pour notre avenir». «Mais est-ce possible maintenant ?» insiste Martial Bild qui présente les prétendants possibles au trône de France : le comte de paris, Jean d’Orléans et le duc d’Anjou, Louis-Alphonse de Bourbon. «Oui, pourquoi pas » répond Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme qui évite toutefois de prendre parti dans le conflit dynastique qui divise les monarchistes non sans rappeler qu’il a également du sang Orléans qui coule dans ses veines. « [Un prince] sortira du chapeau. On ne peut plus attendre que les français désignent le roi. Il faut qu’il monte sur son cheval, montrer son panache blanc, sortir son épée et montrer l’exemple» surenchérit-il. «Et peut-être que les français le suivront» conclu le prince Charles-Emmanuel de Bourbon-Parme.

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* https://www.youtube.com/watch?v=A93-UuKjtgw&feature=youtu.be