Dix membres de l'ancienne famille royale de Grèce ont officiellement demandé la nationalité grecque. Selon la loi en vigueur, ils devront abandonner toute revendication au trône.
C'est la nouvelle qui fait quelques titres de la presse grecque. Le 19 décembre 2024, dix membres de l’ancienne famille royale de Grèce ont officiellement déposé une demande de récupération de leur nationalité grecque. Cette démarche concerne les cinq enfants du feu roi Constantin II (1940-2023) ainsi que cinq des petits-enfants. de ce dernier
Parmi eux, figurent notamment trois enfants du prétendant au trône, le prince Paul, et deux de sa sœur, la princesse Alexia. Ce processus de naturalisation exige qu'ils se soumettent à une déclaration reconnaissant le système politique actuel de la Grèce et renoncent à toute revendication liée à la monarchie abolie en 1974 par référendum. Ils doivent également choisir un nom de famille pour leur inscription officielle dans les registres municipaux. Selon les informations du site To Vima, ils pourraient opter pour le nom de famille « De Grèce », déjà utilisé sur leurs passeports diplomatiques danois. En langue grecque, ce nom sera enregistré sous la forme « Ντε Γκρες ».
Droits et obligations des nouveaux citoyens
Une fois leurs demandes validées, ils bénéficieront des mêmes droits et obligations que tout citoyen grec. Ils auront ainsi accès à une carte d’identité grecque, un passeport national, ainsi qu’à d’autres formalités administratives. Pour les membres masculins en âge de conscription, la législation grecque prévoit également l’obligation d’effectuer leur service militaire, au même titre que leurs autres compatriotes. Malgré cette mobilisation familiale, la reine Anna-Marie, née princesse du Danemark et veuve du roi Constantin II, a choisi de ne pas faire une démarche similaire. Selon certaines sources, elle aurait déclaré ne pas être intéressée par l’obtention de la nationalité grecque perdue durant son exil. La maison royale de Grèce a perdu sa nationalité en 1994 suite à la décision du gouvernement socialiste en conflit avec le souverain renversé en 1967 par un pustch organisé par des officiers de l'armée.
Cette demande de nationalité, bien que purement administrative, revêt une forte dimension symbolique. Elle marque un pas supplémentaire dans la réintégration des descendants de l’ancienne famille royale au sein la société grecque contemporaine, près de cinquante ans après l’abolition de l'institution royale Le ministère de l’Intérieur grec est désormais chargé d’examiner les déclarations soumises pour s’assurer du respect des lois en vigueur avant de finaliser les inscriptions.
Copyright@Frederic de Natal