Georg de Habsbourg : La foi pour ne pas répéter les erreurs du passé

Petit-fils du Bienheureux Empereur Charles Ier d’Autriche-Hongrie, l’archiduc Georg de Habsbourg-Lorraine était l’invité de la chaîne de télévision CNEWS. Il a abordé l’importance de la famille et de la religion dans le mode de vie des Hongrois. Une nation dont il est le représentant officiel en France.

Georg de Habsbourg-Lorraine est le fils cadet de l’archiduc Otto de Habsbourg-Lorraine (1912-2011) et de son épouse, la princesse Regina de Saxe-Meiningen (1925-2010). Ce polyglotte est aujourd’hui âgé de 60 ans. En 2020, il a été nommé ambassadeur de Hongrie en France, succédant à à ce poste à un des grands noms de l’aristocratie hongroise. Dans ses veines, coule l’histoire deux pays, l’Autriche-Hongrie, sur lequel sa maison a régné jusqu’à la fin de la Première Guerre mondiale. Fin diplomate, il a joué un rôle dans les négociations d’adhésion de la Hongrie à l'Union européenne.

Le 1er février 2025, invité à participer à l’émission culturelle « En quête d’Esprit », l’archiduc Georg de Habsbourg-Lorraine s’est prêté au jeu des questions réponses dans un français parfaitement maîtrisé. Filleul du pape Paul VI, c’est un catholique convaincu, père de trois enfants qu’il a eu avec la duchesse Eilika von Oldenburg.

Des exemples à suivre pour ne pas répéter les erreurs du passé

Rappelant l’importance de le chandeleur, fête correspondant à la Présentation de Jésus au Temple et à sa reconnaissance par Syméon comme « Lumière qui se révèle aux nations », le prince impérial s’est longuement attardé sur les exemples chrétiens qui ont jalonné sa vie. A commencer par son propre grand-père, l’Empereur Charles, dernier souverain de l’empire austro-hongrois (1916-1918), « arrivé au pouvoir dans un moment vraiment difficile », ou encore celui de Saint-Etienne qui a véritablement consacré la Hongrie à la religion catholique. Un héritage qui se traduit encore aujourd’hui à travers la couronne de Saint-Etienne portée par tous les rois de Hongrie et qui symbolise « l’attachement spirituel » de la nation hongroise au christianisme. C’est aussi « la foi qui a guidé l’Empereur Charles et sa confiance en Dieu », qui lui a permis de prendre des décisions importantes en plein conflit mondial, assure l'Ambassadeur.

La famille, notion salvatrice de la Hongrie

Si l’archiduc appelle à ne pas reproduire ce schéma de guerre, souhaitant que les hostilités entre l’Ukraine et la Russie cessent rapidement afin que l’Europe ne revive pas une tragédie similaire, Georg de Habsbourg-Lorraine s’est posé en défenseur des valeurs traditionnelles durant l'entretien, notamment celles inhérentes autour de la famille. Saluant la politique nataliste du Premier ministre Viktor Orban, qui a porté ses fruits selon lui puisqu’elle a perdu de « réduire le nombre de divorces et d’avortements » dans le pays, le prince impérial a également rappelé que cette notion de famille et de chrétienté était inscrite dans la constitution actuelle de la Hongrie. « Elle se définit par un père et une mère, des enfants », tient à préciser l’archiduc qui balaye ainsi toute forme de progressisme la remettant en cause. « Une famille permet de renforcer la structure d’un pays », affirme l’archiduc Georg de Habsbourg-Lorraine.

S’il regrette le peu d’engouement de la jeunesse hongroise pour la religion, il reste persuadé que cette courbe peut être inversée, évoquant un programme basé sur le conservatisme qui aura des effets positifs à court terme. Il « faut convaincre les gens de l’importance de l’Église, de prier ensemble », affirme Georg de Habsbourg-Lorraine qui se félicite du succès toujours présent du scoutisme. Notamment en Hongrie qui a la chance de « pas avoir à faire face au politiquement correct », un frein à tout développement pour le prince impérial.

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