Placée derrière le président sud-africain Cyril Ramaphosa, la princesse Charlène de Monaco est venue rendre un dernier hommage au roi Goodwill Zwelthini décédée le 12 mars dernier. Ancienne championne de natation, l’épouse du prince Albert II est née en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe). Le « Grand Eléphant » avait noué cette enfant du Transvaaal un partenariat afin de lutter contre l’analphabétisme et le sida qui font des ravages chez les zoulous. Vêtue de noir, symbole de deuil, la princesse Charlène a déclaré « qu’elle avait perdu un ami et qu’elle était ici pour apporter du réconfort à la Maison royale zoulou », faisant un véritable « buzz » sur les réseaux sociaux.
Princesse de Monaco, elle est la seule membre du Gotha européen à avoir fait le déplacement pour les funérailles du roi Goodwill Zwelthini, décédé à l’âge de 72 ans. Vêtue tout en noir, habits de deuils requis par le protocole royal (excepté pour les jeunes filles vierges du royaume qui devaient arborer leur tenue traditionnelle plus chamarrée et les guerriers leurs vêtements en léopard), Charlene Lynette Wittstock était visiblement émue à la lecture des différents hommages rendus au souverain de la nation zoulou. Née en Rhodésie du Sud (actuel Zimbabwe), c’est en 1990, à l’âge de 12 ans, que la future épouse d’Albert II emménage avec sa famille en Afrique du Sud où elle va faire une brillante carrière nationale et internationale de nageuse. Cette passionnée de poésie ethnique, qui a grandi dans l’ancien Transvaal boer, rencontre le prince Albert Grimaldi en 2000. S’ensuivra une longue romance qui aboutira à un mariage onze ans plus tard et la naissance de leurs deux jumeaux, Gabriella et Jacques, nés en 2014.
« Au-delà de la collaboration avec la Fondation Princesse Charlène de Monaco, le roi Zwelithini était un ami personnel proche de la princesse Charlène qui partage un héritage sud-africain » a précisé un communiqué paru aux premières heures de décès du Nkosi (roi). Profondément attachée à l’Afrique du Sud, la princesse Charlène a mis en place une fondation qui porte son nom afin de lutter contre l’analphabétisme par le sport et en devenant la marraine de « The Giving Organisation Trust », une association qui regroupe plusieurs œuvres caritatives qui sont investies dans le combat contre le Sida. Une maladie particulièrement virulente en Afrique qui touche (entre autres) un dixième de la population zoulou, notamment la jeunesse peu regardante sur les protections à prendre lors de relations sexuelles. En partenariat avec le roi Goodwill Zwelthini qui prêchait le retour de l’abstinence sexuelle selon une vieille tradition datant du règne de l’empereur Shaka Zoulou (chaque année, la danse de la pluie réunit toutes les vierges du royaume qui, après examen médical, dansent seins nus, devant le monarque afin de montrer leur pureté ), Charlène avait noué une relation d’amitié avec ce souverain, l’un de plus puissants de l’Afrique du Sud et dont les différents monarques ont fait trembler afrikaners comme britanniques tout au long du XIXème siècle. « Le roi Zwelithini était un homme honorable avec un cœur pur. Nous avons partagé de nombreux moments spéciaux au cours des années qui me seront chers à jamais. Mon ami me manquera et je prierai pour que la Famille Royale Zouloue trouve consolation et réconfort pendant cette période ».
« La princesse Charlène de Monaco semble avoir très bien connaitre les coutumes zouloues. Elle s’est levée à diverses reprises et s’est inclinée devant les anciens, attendant toujours de s’asseoir après eux. Élégante et respectueuse ». Lors de son arrivée en Afrique du Sud, la princesse Charlène a été rapidement prise en charge par le service protocolaire du palais de KwaKhethomthandayo, à Nongoma. La veille de son hommage national, le roi Goodwill Zwelthini a été enterré dans un endroit sacré non sans une certaine controverse (officiellement décédé d’un diabète il serait en réalité mort du covid-19 a affirmé à la presse le prince Mangosuthu Buthelezi, son ancien premier ministre), entouré uniquement d’hommes selon sa volonté. La princesse a fait le « buzz » sur les réseaux sociaux sud-africains où beaucoup se sont étonnés de la présence de cette « blonde », cette « white lady » parmi l’assistance et à égale distance des six épouses officielles du souverain défunt, sans avoir qui elle était réellement. Interrogée par la presse, Charlene Lynette Wittstock a déclaré qu’elle se remémorerait longtemps tous ces « nombreux moments spéciaux partagés au fil des ans » avec le souverain de la nation zoulou.
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