Depuis plusieurs jours, le Palais princier de Monaco est en alerte. Baptisé « Les dossiers du Rochers », un mystérieux site est apparu sur le net et entend dénoncer les pratiques de certaines « personnalités monégasques, hommes politiques et hommes d’affaires influents à Monaco qui influencent les institutions de Monaco dans leurs propres intérêts » . Dont le seul point commun serait leur proximité avec le prince Albert II. Une affaire sérieuse qui a contraint le fils du prince Rainier III et de Grace Kelly à prendre la parole et fermement condamner « cette campagne diffamatoire » qui viserait à « déstabiliser sa monarchie ».
Tempête médiatique en vue au-dessus du Rocher. Depuis plusieurs jours, la principauté est en émois depuis la mystérieuse apparition d’un site internet, hébergé par une société écran qui serait basée aux États-Unis et en Israël. Baptisé « Les dossiers du Rocher », il entend dénoncer les affaires de certaines personnalités de la principauté et de la région niçoise. Les auteurs sont anonymes mais déversent « une pluie de SMS, e-mails et autres messages Whatsapp ciblant » des proches du prince Albert II explique Monaco-Matin. Dans l’œil de ce cyclone, le président du Tribunal Suprême, Didier Linotte, le conseiller de gouvernement-ministre pour les Relations extérieures, Laurent Anselmi, l'avocat du prince et ami Thierry Lacoste ainsi que Claude Palmero, administrateur des biens du souverain, tous accusés de fraudes diverses.
Au palais, on parle d’une véritable « campagne de déstabilisation visant à remettre en cause l’autorité du prince » alors que celui-ci allait procéder à un remaniement gouvernemental. Si le prince Albert II a tout naturellement porté plainte, il a déclaré au quotidien Monaco matin venu l’interroger sur cette affaire qu’il « condamnait avece la plus grande énergie, cette campagne diffamatoire et anonyme de rumeurs mensongères et de calomnies qui cible plusieurs serviteurs de la Principauté agissant à divers titres ». « Il est évident qu’à travers ces personnalités, c’est à l’État de Monaco et à ses institutions que l’on s’attaque. Je souhaite par conséquent que les enquêtes en cours aboutissent au plus vite afin que les auteurs et commanditaires de ces actes délictueux puissent être identifiés et poursuivis par la justice. Quant à l’origine de ces manœuvres honteuses, les enquêtes permettront de savoir qui est derrière » a déclaré le souverain déjà échaudé par les rumeurs de divorce et de troisième enfant caché distillées depuis des mois par les médias qui spéculent sur les (vraies ?) raisons du départ en Afrique du Sud de son épouse, Charlène, en janvier dernier.
« Ces personnalités sont connues et appréciées pour leur intégrité et probité » assure le prince Albert II qui renouvelle sa confiance à toutes les personnes citées. « Ces manipulations opérées à partir de sites étrangers protégés par l’anonymat et utilisant de faux noms ne m’impressionnent pas, bien au contraire. J’aurai d’ailleurs l’occasion de communiquer prochainement sur des nominations importantes et sur le renforcement de l’équipe gouvernementale » explique le prince qui rappelle que son « régime est celui d’une monarchie constitutionnelle et la justice est indépendante de l’Exécutif ». Des plaintes au civil et au pénal ont été déposées à Monaco et à Paris dans le cadre de l’enquête, notamment pour violation de correspondance et violation du secret professionnel. « Je garde le cap et ne me laisserai pas détourner de mon agenda » a affirmé le prince Albert II.
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