« Je pense que l'institution parlementaire roumaine doit honorer la mémoire de celui qui été une très grande personnalité du peuple roumain, qui a sacrifié toute sa vie au nom de la protection des valeurs démocratiques et de la promotion des droits des Roumains dans le pays et dans le monde ». Véritable héros des temps modernes pour avoir chassé le régime fasciste en 1944, âgé seulement de 23 ans, le roi Michel Ier est resté une icône nationale en dépit d’un long exil imposé par les communistes. A la demande du député du Parti national Libéral (PNL) Florin-Alexandru Alexe, le Bureau Permanent de la Chambre des Députés a décidé qu’un espace de débat au sein du Parlement serait appelé la Salle « Regele Mihai I al României ».
Dernier survivant des chefs d’états de la Seconde guerre mondiale, le roi Michel Ier de Roumanie s’est éteint le 5 décembre 2017, laissant des centaines de milliers de roumains orphelins. Véritable héros, il est considéré comme le restaurateur de la démocratie dans son pays depuis qu'il a chassé du pouvoir le Conducator fasciste Antonescu en 1944, à peine âgé de 23 ans. Icône nationale et figure tutélaire, Michel Ier a régné sur son pays entre 1927 et 1930 et 1940 et 1947 avant d’être contraint à l’exil par les communistes qui s’empressent de faire abolir l’institution royale par un référendum truqué. Son retour en avril 1992, deux ans après la chute du régime dictatorial de Nicolae Ceausescu, est un véritable triomphe. Plus d’un demi-million de roumains rassemblés à Bucarest pour acclamer le roi. En 2011, il prononce un discours historique au parlement et sous l’applaudissement général. Même son ancien ennemi, le président Ion Iliescu, qui l’a pourtant empêché de rentrer par deux fois dans son pays, craignant qu’il ne soit remis sur le trône, déclare à la presse que cet événement est « un moment constructif et utile ». La maison royale obtientdra un statut particulier et le parlement votera même pour que le blason royal figure sur l’emblème de la République désormais couronnée du sceau des Hohenzollern-Sigmaringen, cette famille que l’on avait placée à la tête de ce pays des Balkans en 1866.
« Je pense que l'institution parlementaire roumaine doit honorer la mémoire de celui qui été une très grande personnalité du peuple roumain, qui a sacrifié toute sa vie au nom de la protection des valeurs démocratiques et de la promotion des droits des Roumains dans le pays et dans le monde. ». C’est à l’initiative du député du PNL (libéraux) Florin-Alexandru Alexe, qui n'a pas hésité à afficher la photo du roi sur sa page officielle Facebook, que le Bureau Permanent de la Chambre des Députés a décidé qu’un espace de débat au sein du Parlement serait appelé la Salle « Regele Mihai I al României ». L’inauguration de cette salle devrait avoir lieu le 25 octobre prochain, date anniversaire du discours prononcé par le roi Michel Ier et également coïncidant avec le centième anniversaire de sa naissance. Ce n’est pas la première fois que ce député du PNL, parti politique qui compte un certain nombre de députés favorables au retour de la monarchie, est à l’origine d’une initiative en faveur du roi Michel Ier. En 2012, il avait fait longuement acclamer le souverain au cours d’un gala qui avait récompensé Michel Ier pour être le détenteur de la « plus longue carrière au service de la liberté ». Si 74% des roumains souhaitent toujours un référendum sur question du retour de la monarchie selon deux sondage datés de 2016- et 2017, que 82% ont une très bonne opinion de la Maison royale, seuls 21% d'entre-eux sont prêts à plébisciter la restauration de l’institution royale en Roumanie.
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