C’est une affaire qui empoisonne les relations entre la famille royale de Roumanie et Nicholas Medforth-Mills depuis 2017. Alors que le roi Michel Ier agonisait doucement dans sa résidence, l’ancien héritier au trône avait souhaité lui adresser ses derniers adieux. Empêché de pénétrer dans la résidence de l’ancien monarque, une violente dispute avait éclaté entre son petit-fils et ses tantes qui ne lui avaient pas pardonné ses écarts de conduite. La violence de l’altercation avait autant choqué qu’elle avait fait les principaux titres des médias nationaux et internationaux. La famille royale avait alors porté plainte contre son récalcitrant neveu. Le 6 octobre dernier, la justice suisse a rendu son verdict sans que cela ne réconcilie les deux parties en présence.
Déchu de ses droits au trône pour d’obscures raisons en 2015, les relations entre Nicholas Medforth-Mills et le reste de la famille royale de Roumanie se sont considérablement ternies par la suite. Alors que le roi Michel Ier achevait de rendre son dernier souffle dans son domicile suisse, l’ancien prince héritier s’était rendu au chevet de son grand-père pour qui il vouait une véritable et profonde affection. Empêché de pénétrer dans la maison par la secrétaire du monarque, une violente dispute avait éclaté entre Nicholas Medforth-Mills et ses tantes sur le parvis de la demeure royale. Coups, cris, vociférations en tout genre (la plainte parle de 3 personnes agressées physiquement et 3 autres verbalement), la princesse Margareta, fille aînée du souverain, s’était résolu à porter plainte à la veille d’un hommage national rendu au roi Michel, figure tutélaire de Roumanie. Un procès peu médiatisé mais qui vient de rendre ses conclusions.
« Ma tante ne voulait pas que j’approche le roi car elle craignait que dans un moment de lucidité, il n’abroge son décret ». Pour Nicholas, l’affaire est déjà entendue et évoque a demi-mots dans les médias qui l’interrogent, un vaste complot, un « putsch » organisé par des membres du cercle royal en accord avec sa famille alors qu’il est au sommet de sa popularité. Aura qu’il a d’ailleurs gardé intact auprès des roumains et des monarchistes très inquiets du devenir la prochaine succession au trône. Pour l’avocat de la curatrice du trône, les accusations du neveu friseraient la paranoïa. « Il a beaucoup de sang bleu mais aurait du activer un peu plus sa matière grise. Il faut qu’il arrête de défendre des positions complotistes dans lesquelles il affirme que la famille royale ne cesse de liguer contre lui » déclare de son côté maître Marc-Antoine Aubert. Le prince a pourtant tenté 7 fois de se présenter au domicile de son grand-père mais à chaque fois, on lui a opposé une fin de non-recevoir. Aucune tentative de conciliation n’a pu avoir lieu, la princesse Margereta s’y opposant strictement écrivent les médias suisses.
« Aucun élément du dossier ne permet d’affirmer que le roi ne voulait pas voir son petit-fils » a déclaré, Lionel Guignard, le juge de Nyon en charge de cette affaire. Pis, le tribunal a reconnu que le souverain souffrait de troubles congnitifs et d’Alzheimer altérant ses propres jugements. Une victoire pour le prince Nicholas mais qui ne résout pas pour autant le conflit qui persiste entre les deux parties en présence. S’il a été vu aux côtés de la famille royale lors de diverses cérémonies, la succession au trône demeure exclusivement féminine. Travaillant pour une ONG engagée dans la lutte pour la défense de l’environnement, Nicholas Medforth-Mills continue de faire savoir que le futur de la maison royale ne peut se passer de lui si l’héritage de son grand-père veut rester pérenne. « « Il faut avoir foi en la vérité, elle se termine toujours par un triomphe » a déclaré à la presse locale le petit-fils du monarque de 36 ans et qui a remercié son épouse « du soutien apporté ». « Mon droit de voir mon grand-père sur mon lit de mort a été légitimé et je rappelle que je m’intéresse uniquement à la perpétuation du nom de mon grand-père, de sa réputation et de rester au service de la Roumanie » a affirmé l’ancien prince héritier au trône, suivi par 110 000 personnes sur les réseaux sociaux. Un message qui a été bien accueilli à l'heure où la Roumanie célèbre le centenaire de la naissance de Michel Ier.
Copyright@Frederic de Natal