Charles III plaide pour un renforcement de l'Entente cordiale

C’est une véritable déclaration d’amour à la France que le roi Charles III a délivré au Palais du Luxembourg. «  Standing ovation » pour le monarque britannique qui a mis l’accent sur le renouvellement de l’Entente cordiale entre Paris et Londres et la mise en place d’actions en faveur d’une écologie durable. Une visite diplomatique sous le signe du succès et du réchauffement diplomatique entre la France et le Royaume-Uni. 

C’est un discours historique que le roi Charles III a prononcé devant les sénateurs et députés de la République française le 21 septembre 2023. Après avoir écouté successivement ceux de Yaël Braun-Pivet, présidente du Parlement, et celui de Gérard Larcher, président du Sénat, qui lui ont donné du « Sire » à tout-va, qui ont rappelé les liens historiques entre la France et le Royaume-Uni, le monarque britannique est monté à l’hémicycle sous une pluie d’applaudissements. Premier souverain à bénéficier de cet honneur (sa mère la reine Elizabeth II avait seulement eu droit à la salle des conférences lors de sa venue en 2004), il a  rapidement souligné l’importance que représentait à ses yeux l’actuelle Entente cordiale entre les deux pays. 

Une Entente cordiale renforcée, gave d'un azenir commun

Initiée sous la reine Victoria (1843), renforcée sous le règne d’Edouard VII (1904), la France et le Royaume-Uni se sont retrouvés côte à côte durant les deux conflits mondiaux qui ont secoué l’Europe au cours du XXe siècle. S’exprimant tour à tour en français et en anglais, le roi Charles III s’est engagé « à faire tout ce qui est en [son] pouvoir pour renforcer la relation indispensable entre le Royaume-Uni et la France ». Des relations qui s’étaient distendues avec le Brexit en 2016 et qui étaient devenues exécrables entre l’ancien Premier ministre Boris Johnson et le Président Emmanuel Macron. Multipliant également les références historiques au cours de son discours, le roi Charles III a plaidé pour le renforcement des liens entre les deux pays en prenant exemple sur le passé et appelé les élus de la République à « relever les immenses défis du monde qui nous entourent ».

Dans les pas d'Elizabeth II

Des défis qui passent par un soutien accru à l’Ukraine afin de défendre « la liberté et la démocratie » qui sont en danger en Europe selon lui. « Ensemble, nous nous tenons aux côtés du peuple ukrainien avec une solidarité résolue. Ensemble, nous sommes inébranlables dans notre détermination que l’Ukraine triomphera et que nos libertés, si chères, l’emporteront », a déclaré le monarque qui souhaite voir le « triomphe » de Kiev. Défenseur de la cause environnementale, le roi Charles III est devenu progressivement une voix, un leader dans ce domaine, alertant régulièrement sur les enjeux à venir afin de combattre le réchauffement climatique. « L’homme a dû combattre la nature pour vivre. Dans ce siècle, il commence à comprendre que pour vivre, il doit la protéger. Cette vision est encore plus pertinente en ce XXIe siècle, malgré l’ampleur et la sévérité du défi auquel notre planète est confrontée. Il est donc urgent de voir les mesures prises par nos gouvernements, nos citoyens, et, de plus en plus, par le secteur privé » a pointé du doigt le fils de la reine Elizabeth II. Avant de poursuivre : « Je pense depuis longtemps que nos entreprises peuvent jouer un rôle essentiel en travaillant en partenariat et en harmonie avec nos gouvernements et nos populations, et investir des milliards pour développer des solutions, qui permettront une transition réussie vers un monde durable » a souhaité le roi Charles III. 

Se plaçant dans les pas de sa mère, le souverain a une nouvelle fois appelé les Français et les Britanniques « à chérir » cette Entente cordiale, « gage d’un avenir » commun. « Comme toujours, ce sont nos peuples qui sont le véritable moteur de notre relation » a rappelé le roi Charles III dont la visite de trois jours s’achèvera à Bordeaux. 

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