Monarchies et Dynasties du monde Le site de référence d’actualité sur les familles royales

Charles III, un portrait qui ne fait pas l'unanimité

Le roi Charles III a dévoilé son nouveau portrait officiel, suscitant une vague de critiques sur les réseaux sociaux. Créé par l'artiste britannique Jonathan Yeo, le tableau représente le roi émergeant sur un fond rouge feu, avec un papillon monarque prêt à se poser sur son épaule.

C’est une tradition au sein de la monarchie britannique qui toujours très attendue : le portrait royal. Cette année, c’est l’artiste Jonathan Yeo qui a été choisi pour réaliser celui du roi Charles III. L’artiste s’est construit une solide réputation depuis 2007, date à laquelle il a réalisé un portrait de l’ancien président américain Georges Bush à partir de coupure des photos pornographiques, faisant de lui « l'un des portraitistes les plus recherchés au monde » d’après le magazine GQ,

 

 

Un portrait audacieux et suprenant...

Peint dans le plus grand secret, le portrait du fils de la reine Elizabeth II a été dévoilé le 14 mai 2024. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il n'a pas manqué de surprendre. Représenté portant l'uniforme des Welsh Guards, un clin d'œil à son rôle de colonel de régiment, décoré de médailles, d'épingles et d'un blason audacieux sous sa poitrine, dans un décor à prédominance rouge, le tableau de 8,5 pieds sur 6,5 pieds montre Charles souriant, détendu, tout en tenant une épée alors qu'un papillon Monarque plane au-dessus de son épaule. Un détail demandé par le souverain britannique en forme de clin d’œil à ses regalia et son combat en faveur de l’environnement. L’espèce étant en danger d’extinction.

 

 

...Approuvé par sa Très Gracieuse Majesté

Contrairement à ce qui a été dit, le portrait n’a pas eu de geste de surprise en le dévoilant devant la presse puisqu’il a été commandé en 2020 alors qu’il n’était que prince de galles. Jonathan Yeo a d’ailleurs eu quatre séances avec Charles III et a également travaillé à partir de dessins et de photographies selon Buckingham Palace, jointe au téléphone. Le roi a eu le loisir de suivre les travaux de ce portrait qui sera affiché dans le hall de la Drapers’ Company.Une association qui remonte au XIVe siècle et qui finance des initiatives éducatives et philanthropiques dont le souverain est membre depuis un demi-siècle. Même si le palais royal confesse que le roi Charles III « aurait manifesté une légère surprise face à la palette de couleurs vibrantes » choisies par Jonathan Yeo « avant de donner son approbation. ». Selon diverses indiscrétions, il aurait tout de même consulté sa défunte mère et son épouse, la reine Camilla, afin de connaître leur sentiment sur les travaux. « J'ai fait de mon mieux pour capturer les expériences de vie gravées sur le visage de chaque sujet. Dans ce cas, mon objectif a voulu se placer dans les pas de la tradition inhérente au portrait royal mais d’une manière reflète une monarchie du 21e siècle et, surtout, de vouloir transmettre aux gens la profonde humanité qui se reflète du sujet » a expliqué l’artiste au New York Times.

 

 

Mais qui a suscité de violentes critiques sur les réseaux sociaux

Un portrait qui n’a pas manqué de surprendre. Les réseaux sociaux de la monarchie britannique ont été vite saturés de commentaires en tout genre. Alors que certains ont loué toute la symbolique du portrait, d’autres ont eu mal à accepter ce camaïeu de rouge audacieux.  Plusieurs internautes ont fait remarquer (parfois sous une forme d’humour gras) que ce choix de couleur donnait l'impression de voir le roi Charles III baigner dans un lac de sang, n’hésitant pas à faire des comparaisons avec les portraits royaux précédents (quand ce n’est pas avec celui du prince Vlad Dracul dont il est un descendant direct, un air du personnage de Vigo des Carpates dans le film Ghosbuster II ou encore celui de  l’Empereur Palpatine de Star Wars)  ou suggérant qu’une palette de couleurs différente aurait pu mieux compléter la douceur de l’expression du souverain britannique. Des internautes qui ont passé la journée à refaire en long et en large le portrait de Charles III. Ce n’est pourtant pas la première fois qu’un portrait royal provoque autant de remous. En 1997, celui d’une reine Elizabeth II décapitée (alors que venait juste de se produire l’accident qui avait coûté la vie à Lady Diana, princesses de Galles et première épouse du roi Charles III) ou en 2010, celui de la princesse Kate Middleton (qui avait été comparé à un personnage sorti tout droit de la série Twilight) avaient profondément irrité les passionnés de la monarchie britannique.

Si les réactions polarisées au choix de Jonathan Yeo soulignent une nature subjective de l’appréciation de l’art. le portrait témoigne de la complexité de la représentation royale et de l’intersection de la tradition et des sensibilités contemporaines. Alors que les discussions autour du portrait se poursuivent encore sur les réseaux sociaux, il rappelle toutefois le dialogue durable entre l’art et la perception du public au sein de la culture visuelle de la monarchie.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 17/05/2024

Ajouter un commentaire

Anti-spam