Elon Musk ne décolère pas après les Travaillistes du Premier Keir Starmer. Dans un tweet publié sur le réseau social X, partagé à partir de celui d’un influenceur, il s’est dit favorable à une dissolution du Parlement par le roi Charles III et à ce que le souverain convoque de nouvelles élections générales.
Elon Musk, le magnat de la technologie de 53 ans et propriétaire de la plateforme X (anciennement Twitter), multiplie ces derniers temps les critiques acerbes contre le gouvernement britannique et son Premier ministre Travailliste, Sir Keir Starmer. Dans un tweet particulièrement remarqué sur le réseau social, vu par 17 millions de personnes et partagé par 21 000 autres, qu'il a lui-même repris d’un influenceur, ce soutien indéfectible au Président (élu) Donald Trump a réclamé l’intervention du roi Charles III.
Des critiques acerbes et répétées contre le gouvernement britannique
Le futur patron du nouveau département américain de l'efficacité gouvernementale ne décolère pas. Le point de départ des critiques de Musk réside dans le rejet par le gouvernement d’une enquête publique sur des cas de divers abus d’enfants par des gangs locaux, dans la ville d'Oldham (il y a une décennie de cela), malgré les appels pressants en ce sens de personnalités politiques (dont le Parti Conservateur) et d’activistes de protection des enfants. En réponse à ces refus, le milliardaire à succès a déclaré que les dirigeants britanniques manquaient de volonté pour rendre justice aux victimes, accusant même le Premier ministre de ne pas avoir poursuivi ces crimes lorsqu’il dirigeait le Crown Prosecution Service (CPS) entre 2008 et 2013. « Au Royaume-Uni, les crimes graves nécessitent l’approbation du CPS pour que la police agisse », a t-il rappelé. « Qui dirigeait le CPS lorsque les gangs de violeurs ont opéré sans être inquiétés ? Keir Starmer. », a déclaré Elon Musk.
La ministre de la Protection Jess Phillips lui a rétorqué que ces décisions devaient être prises au niveau local, rejetant l’idée d’une intervention directe du gouvernement central. Loin de se démonter, le dirigeant de Space X, qui soutiendrait le parti d’extrême-droite dirigé par le député Nigel Farage, s’est dit favorable à ce que le monarque britannique intervienne directement dans cette affaire, réclame la dissolution du parlement et convoque de nouvelles élections générales « pour le bien et la sécurité » de la Grande-Bretagne.
Peu de chance que le roi Charles III suive le conseil du dirigeant de Space X
La question de savoir si le roi a le pouvoir de dissoudre le Parlement est sujette à débat. Selon Milners Solicitors, un cabinet juridique britannique, le roi a techniquement le droit de dissoudre le Parlement, mais une telle mesure n'a jamais été exercée dans l'histoire moderne. Agir ainsi créerait probablement une crise constitutionnelle, pouvant entraîner l'abdication de Charles III ou la fin de la monarchie. Les monarques britanniques sont apolitiques, contraint à un devoir de réserve.
Bien qu'un Premier ministre doive demander l'approbation du souverain pour dissoudre le Parlement, la procédure reste une simple formalité. La dernière fois qu'un monarque britannique a dissous unilatéralement le Parlement, c'était le roi Guillaume IV en 1831. Depuis lors, les deux Chambres et la loi ont considérablement réduit le pouvoir des différents rois qui se sont succédé au trône. Peu de chances que Charles III suive donc les conseils du futur ministre de Donald Trump, tout influent soit-il.
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