« Goodbye Queen Elizabeth II ! »

« L’heure est venue de laisser notre passé colonial derrière nous ». C’est l’un des derniers vestiges de l’empire colonial britannique défunt. Bien que cette île des Caraïbes ait décidé de prendre son indépendance, il y a un demi-siècle, la Reine Elizabeth II demeure le chef d’état de la Barbade. Sandra Mason, Gouverneure générale, a annoncé qu’au soir du 30 novembre de cette année, l’île déposerait officiellement la souveraine et proclamerait la République sans passer par une consultation populaire.

C’était une promesse de la Gouverneur-générale de la Barbade. L’île des Caraïbes s’apprête, d’ici quelques mois, à abolir son régime monarchique afin d’élire un chef d’état au suffrage universel. Membre du Commonwealth, la Barbade avait pris son indépendance du Royaume-Uni en 1966, tout en conservant la reine Elizabeth II comme souveraine. Le débat aura longtemps divisé royalistes et républicains, ces derniers agitant la perspective d’un avenir meilleur avec la proclamation de la République qui sera effective le 30 novembre prochain.  Sans passer par la case référendum pour autant puisque la décision a été prise quasiment et de manière unilatérale par la Première ministre « Mia Mottley et son Parti travailliste qui contrôlent tous les sièges dans la Chambre des représentants » nous indique le quotidien canadien « La Presse ». En effet, elle a mise en place un comité consultatif de personnes proches de la mouvance républicaine qui ont rendu un avis… favorable sur la question.

Un futur pourtant rempli d’incertitudes tant le chômage est en nette augmentation (soit un cinquième de la population locale) et une population marquée par des siècles d’esclavage et des décennies d’inégalité raciale. Un aute débat qui a également secoué la Barbade avec un gouvernement prêt à exiger des réparations financières à la couronne britannique dès la République instaurée. « C’est reconnaître qu’il y a eu des atrocités pendant le colonialisme, et parfois ce n’est pas suffisant de dire que c’est dans le passé. Ça fait aussi partie de notre présent et de notre avenir » a déclaré Kevin Farmer, directeur adjoint du Musée d’histoire et de culture de la Barbade.  « L’heure est venue de laisser notre passé colonial derrière nous » a annoncé Sandra Mason à la nation. Buckingham Palace a pris acte de la décision des Barbade.

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