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La princesse Anne, Présidente de la République d'Angleterre

En pleine campagne pour sa réélection, le député social-conservateur George Galloway a appelé à la fin de la monarchie britannique, suggérant la Princesse Anne comme Présidente potentielle d'une République à venir.

George Galloway, 69 ans, est un vieux briscard de la politique britannique. Se définissant à la fois comme social et conservateur, il est membre du Parlement depuis 1987. Pro Palestinien, proche de la Russie, cet ancien Travailliste, exclu de son parti, a échappé à une tentative d’assassinat perpétré par un israélien en 2014. Ses nombreuses prises de positions controversées (il s’oppose à l’avortement, aux transgenres, soutient ouvertement le régime islamique des mollahs comme l’occupation du Liban par les troupes syrienne) font de lui un trublion délectant les médias outre-Manche.

La princesse Anne et le député George Galloway

Un républicanisme ambiant au Royaume-Uni

Devenu le leader des Parti des travailleurs de Grande-Bretagne, il a lancé sa campagne avec un manifeste de trente-quatre pages. Parmi les propositions, la remise en cause de la monarchie dont l’abolition devra passer par la voie référendaire. Mais plus étrange, lors d’une interview sur le sujet, en cas de victoire des partisans de la République (actuellement 24% des Britanniques souhaiteraient la mise en place de ce régime selon un sondage daté de 2022), George Galloway a proposé que la princesse Anne, sœur du roi Charles III, en devienne la première dirigeante« Notre problème concerne le pouvoir non élu... c'est pourquoi nous nous opposons à la monarchie - rien de personnel. Je connais la princesse Anne et je la soutiendrais la présidence de la Grande-Bretagne, c'est une femme exceptionnelle », a déclaré l’élu au quotidien The Telegraph. Selon lui, il y a « beaucoup de problèmes avec le système monarchique en Grande-Bretagne », même si la famille royale reste « des modèles de vertu et de force olympiennes », affirme-t-il. « C’est une absurdité que le premier-né du monarque actuel devienne automatiquement le chef de votre État. Seul un peuple infantilisé pourrait considérer cela en 2024 comme un moyen approprié de diriger un royaume », assure le député. George Galloway a également raconté comment il avait rencontré feu la reine Elizabeth II alors qu'il travaillait dans un hôtel et a volontiers reconnu « avait fait un excellent travail » tout en mentionnant que les règles démocratiques auraient dû imposer que la question de la survivance monarchique soit posée aux Britanniques à la mort de la « Queen ».

La princesse Anne, qui s’est imposée depuis le décès de sa mère en septembre 2022, n’a pas daigné répondre à cette demande incongrue de la part de l’ancien élu. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que le nom de la fille de la reine Elizabeth II est cité. Dans les années quatre-vingt-dix, il avait été question de transformer la monarchie britannique en une couronne dualiste, faisant de Anne Windsor-Mountbatten, une souveraine à Edimbourg. Au cours des diverses tentatives d’indépendance de l’Ecosse, certains élus du Scottish National Party (SNP) avait également fait savoir que la princesse Anne, colonel en chef d’un régiment écossais, aurait fait une excellente monarque pour le pays du chardon.

Copyright@Frederic de Natal 

Date de dernière mise à jour : 24/06/2024

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