C’est un événement historique auquel va assister l’Écosse en octobre prochain. Le clan, Buchanan, l’un des plus anciens et importants de cette partie du Royaume-Uni, va se réunir afin d’introniser son nouveau Laird. Fidèles de la couronne Stuart, les membres des sept différentes branches de cette haute lignée de highlanders et leurs partisans ne s’étaient plus réunis depuis quatre siècles.
C’est une plongée dans son histoire que va s’offrir l’Écosse sous peu. Sans chef depuis que le dernier représentant de la lignée Buchanan est mort sans héritier mâle en 1681, les nombreuses branches disséminées à travers le monde, vont de nouveau se retrouver dans le pays des chardons afin d’introniser officiellement leur nouveau Laird. C’est John Michael Baillie-Hamilton Buchanan, 64 ans, qui a été désigné pour recevoir ce prestigieux titre. Il aura fallu un demi-siècle de recherches au généalogiste Hugh Peskett, dont la grand-mère est membre des Buchanan, pour retrouver celui qui était le plus proche du « trône » du clan. Une famille de highlanders dont les origines remontent au XIème siècle. Selon le site du clan Buchanan, celui-ci aurait été fondé par Anselan O’Kyan, un noble qui a servi successivement sous le roi Canut le Danois et le roi Malcolm II. C’est ce dernier qui leur a donné des terres s’étendant de la rive Est du Loch Lomond à l’Est du Stirling. Mais c’est en 1240 que le nom des Buchanan, un mélange de Mac a Chanonaich (le fils du chanoine) et Buth Chanain (signifiant maison ou siège du chanoine), a été officialisé après l’acquisition de nouvelles terres. Dès lors, le destin du clan va se mélanger étroitement à celui d’Alba, le nom gaélique de l’Écosse . Partisans sur le tard de Robert Bruce (1274-1329), héros des guerres d’indépendances et premier souverain d’Écosse, on les retrouve sur le champ de bataille de Baugé aux côtés des français contre les anglais (1421), clan indissociable de la Auld Alliance. C’est ici, près d’Angers, qu’Alexander Buchanan va occire le duc de Clarence, fils du roi Henri IV, d’un coup de lance avant de lui-même périr sous l’épée des anglais trois ans plus tard. La suite est à découvrir sur le site de la Revue Dynastie.
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