« À l'approche du mois novembre, il est vital que nous rejetions les discours de haine, la désinformation et la négativité en ligne ». Nouveau coup de tonnerre dans la famille royale des Windsor. Après Meghan Markle, c’est au tour de Harry, le fils cadet du prince Charles de Galles et de Lady Diana, de sortir du devoir naturel de réserve imposé aux membres de la maison royale d’Angleterre. C’est une courte séquence vidéo qui a jeté l’émoi à Buckingham Palace. Au cours d’une interview réalisée par la chaîne ABC, le couple princier a appelé les américains à s’engager et voter contre le président Donal Trump. Sans pour autant nommer le principal concerné qui n'a pas tardé à répondre au duc et à la duchesse de Sussex. Y compris le palais royal.
C’est la consternation qui règne à Buckingham Palace depuis que la chaîne américaine ABC a mis en ligne une interview du prince Harry et de Meghan Markle. Le duc et la duchesse de Sussex sont à nouveau l’objet d'âpres critiques après avoir décidé de sortir du devoir de réserve naturellement imposé aux membres de la maison royale d’Angleterre. La séquence vidéo est courte mais soulève depuis des heures les passions sur les réseaux sociaux. Tournée à l’occasion du classement des 100 personnes les plus influentes dans le mond?e, à la demande du célèbre magazine «Time », l’enfant terrible des Windsor et l’ancienne starlette d’Hollywood semblent s’engager de plus en plus en politique. « À l'approche du mois ?novembre, il est vital que nous rejetions les discours de haine, la désinformation et la négativité en ligne » a déclaré le prince Harry, le fils cadet du prince Charles. Bien qu’il ne soit pas cité officiellement, c’est bien le président Donal Trump qui est directement dans le viseur des Sussex.
Soutien public au mouvement Black Lives Matter (« La vie des noirs compte »), le couple princier qui est sorti de la « Firme », le surnom donné aux Windsor, n’en est pas à sa première déclaration qui tranche singulièrement avec la discrétion réputée de la reine Elizabeth II. Une souveraine qui a toujours pris soin, comme ses deux héritiers directs , à ne pas commenter la politique des pays étrangers. Encore moins celle des Etats-Unis. «Le racisme n’a pas sa place dans nos sociétés». En juillet dernier, le prince Harry avait largement critiqué l’existence d’une « ségrégation institutionnalisée » au sein des sociétés européennes, réclamant que « cesse les préjugés » contre les « afro-descendants ». Des propos qui faisaient suite à ceux de son épouse qui avait exhorté les jeunes américains à s’engager au côté du Black Lives Matter avant d’annoncer au cours d’un entretien à la version anglo-saxonne du magazine «Marie-Claire » qu’elle entendait se battre pour empêcher la réélection de l’actuel occupant de la Maison Blanche.
La saillie princière a surpris les médias qui ont rapidement crié haro sur Harry dont le comportement rebelle agace de plus en plus ses compatriotes. Des britanniques qui rendent son épouse responsable de cette situation et lui reprochent son influence désastreuse sur le duc. Face à la montée de la polémique, c’est un des porte-paroles du couple qui a dû réagir, affirmant que Harry n’avait souhaité blessé personne ni prendre position mais avait plutôt émis un « appel non partisan à la décence »? Avant de rappeler que le duc de 36 ans ne pouvait pas voter à l’élection américaine car n’étant pas détenteur de cette nationalité (il est détenteur d’une carte de résident [la fameuse « Green Card » ] de 3 ans qui théoriquement lui permettra de devenir américain par la suite). Ce qui n’est pas le cas de son épouse qui a conservé la sienne et qui a eu moins d’états d’âmes lors de la première campagne du candidat Républicain. « Lorsque nous votons, nos valeurs sont mises en action et nos voix sont entendues. Votre voix nous rappelle que vous comptez, parce que vous le faites et que vous méritez d'être entendu » avait déclaré Meghan Markle, en 2016. Une position qu’elle a toujours maintenue envers et contre tous, même en rejoignant les Windsor. Pïégé par deux comiques russes, Harry avait jeté son fiel sur les ondes d’une radio, critiquant durement ce président américain qui « a du sang sur les mains , rappelant l’amitié qui le liait à son prédécesseur, Barack Obama, le premier dirigeant noir de l’histoire des Etats-Unis
Piqué au vif, le président américain a réagi aux propos du duc et de la duchesse de Sussex, souhaitant « bon courage à Harry, car il va en avoir besoin ». Si Donald Trump a confessé, par le passé, son admiration pour « The Queen », il semble nettement moins « fan » des Sussex qui sont devenus des « speakers » de la contestation anti-Trump. Même sentiment du coté de Corey Lewandowski, actuel conseiller de campagne de Donal Trump : « Ils ont rendu à la Grande-Bretagne un fier service en partant, j'espère qu'ils feront de même pour nous » a-t-il tweeté lapidairement. Quand un autre se demande où étaient donc les Sussex quand le candidat Joe Biden a pris la parole lors des funérailles du sénateur Robert C. Byrd, un membre notoire du Ku Klux Klan.
« Le duc n'est plus un membre actif de la famille royale et tous ses commentaires sont faits à titre personnel » a sèchement déclaré, dans la foulée, un des spécialistes des Windsor, le journaliste Chris Ship et très introduit auprès du premier cercle royal. Des propos qui ont été pris comme étant la position officielle de Buckingham Palace qui ne cache pas sa gêne diplomatique. Y compris parmi certains membres de la famille royale comme la princesse Anne, qui a fustigé récemment le comportement du couple dans un entretien au magazine Vanity Fair. « Je crois qu’il ne comprenne pas trop tout ce que j’ai (nous avons-ndlr) accompli par le passé (pour le Royaume-Uni-ndlr) a regretté la fille de la reine Elizabeth II.
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