Le décès suspect de Mahsa Amini, arrêtée par la police des mœurs pour avoir mal ajusté son tchador, a jeté une nouvelle fois les Iranien(ne)s dans la rue afin de réclamer plus de libertés. Dans les manifestations, le nom du fondateur de la dynastie Pahlavi a été scandé à diverses reprises. Devenu le cri de ralliement de toute une génération de femmes n’hésitant pas à braver le régime théocratique au péril de leurs vies, il rappelle à tous que la monarchie défunte a été un symbole et un moteur d’émancipation des Iraniennes. La Revue Dynastie revient sur l’histoire du féminisme iranien, combat d’avant-garde de la maison impériale.
En quelques jours, Mahsa Amini, 22 ans, est devenue le symbole de toute une génération, d’un pays. Arrêtée le 13 septembre à Téhéran, par la police des mœurs de la République islamique, officiellement pour « tenue indécente » (en fait un voile mal porté), la jeune étudiante est décédée trois jours plus tard. Pour sa famille (qui évoque des blessures à la tête) comme pour beaucoup d’iraniens, elle est la dernière victime en date « d’un régime qui torture ses enfants ». Très rapidement, des mouvements de colère ont éclaté dans tout le pays, relayés par la presse internationale, contraignant le régime théocratique au pouvoir depuis la révolution de 1979 à se justifier et à affirmer que « Mahsa Amini a succombé à un arrêt cardiaque ». « Mahsa avait apparemment des problèmes physiques antérieurs [et] elle avait subi une opération au cerveau à l’âge de cinq ans », a expliqué le ministre iranien de l’Intérieur, Ahmad Vahidi. Une allégation fermement démentie par le père de l’étudiante. La suite est à découvrir sur le site de la Revue Dynastie.
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