L'impératrice Farah Pahlavi et la princesse Noor reçues au Sénat
L'impératrice Farah Pahlavi et la princesse Noor reçues au Sénat
Invitées au Sénat le 29 novembre 2022, l'impératrice d’Iran Farah Pahlavi et la princesse héritière Noor ont assisté à une conférence sur le droit des femmes en Iran. Présidé par le sénateur LR Bruno Retailleau, ce dernier a salué « le courage de celles qui incarnent la force et la grandeur de tout un pays ». La Shahbanou a exprimé sa « joie» de voir les Iraniens unis contre le régime des mollahs.
Le 29 novembre 2022, l’impératrice Farah Pahlavi et sa petite-fille, la princesse héritière Noor, ont assisté au Sénatà une conférence sur le droit des femmes , intitulée « Femmes, vie, liberté ! - Iran, révolte ou révolution ? », en compagnie de diverses personnalités, élus du Parlement ou du Sénat. Parmi lesquelles, Shirin Ebadi, avocate spécialiste des droits de l’homme, auteur et prix Nobel de la Paix. Organisée par Annick Billon, présidente de la Délégation aux droits des femmes du Sénat, présidée par Bruno Retailleau, le sénateur Les Républicains (LR) a évoqué devant une salle comble « ce grand vent de la liberté qui s’est levé en Iran ». « Votre Majesté impériale Farah Pahlavi, votre Altesse impériale princesse Noor, je veux vous faire part de notre fierté de vous accueillir ici au Sénat. Votre présence est un honneur et elle a encore plus de poids au soutien qu’au travers de cette conférence nous souhaitons adresser à votre peuple et à toutes celles qui incarnent la force et la grandeur de sa civilisation » a déclaré l’ancien Président du Conseil régional des Pays de Loire.
L'Assemblée nationale condamne les exactions en Iran
La veille, l'Assemblée nationale française avait adopté à l'unanimité une résolution de soutien au peuple iranien. La résolution condamne dans « les termes les plus forts la répression brutale et généralisée » contre les « manifestants non violents ». Elle dénonce également « l'usage de la torture » et affirme son « soutien au peuple iranien dans ses aspirations à la démocratie et au respect de ses libertés et droits fondamentaux ». Une répression qui a coûté la vie à « 500 personnes, dont 60 enfants, et plus de 16000 arrestations » a d’ailleurs rappelé le sénateur Retailleau, président du groupe de liaison du Sénat avec les Chrétiens et les minorités au Moyen-Orient.
«Des femmes courageuses » pour l'impértarice Farah Pahlavi
En septembre dernier, interrogée par la chaîne de télévision i24NEWS, l’impératrice avait qualifié de « courageuses » les femmes qui manifestent contre le régime des mollahs sans leurs foulards, appelant au renversement du régime. En marge de cette conférence, l’impératrice Farah Pahlavi a notamment exprimé sa joie de voir les Iraniens de tout sexe et âge actuellement unis pour libérer l'Iran du régime oppressif des mollahs. Présente à l’extérieur de l’hémicycle, la chorale maîtrise Chalonnaise Saint Charles (MCC) a entonné devant l’épouse du dernier Shah d'Iran, « Baraye », l’hymne du soulèvement en Iran. Un combat pour la liberté revendiqué par toutes les générations de Pahlavi. Iryana Leila Pahlavi, 11 ans, petite-fille de la Shahbanou, n’a pas hésité à défiler aux côtés des membres de la diaspora franco-iranienne pour dénoncer le sort tragique que vivent les femmes et des enfants d’Iran.
La moitié des provinces iraniennes scandent le nom des Pahlavi
Aux Etats-Unis, le fils du Shah, le prince Reza Pahlavi II ne ménage pas non plus sa peine depuis le soulévement populaire qui trouve ses racines dans la crise économique qui frappe l'Iran de plein fouet et la mort de Masha Amini. Une jeune iranienne décédée le 16 septembre 2022 dans des circonstances troubles après avoir été arrêtée par la police des moeurs pour un voile mal positionné. Leader de l’opposition, il a été reçu par divers députés qui lui ont apporté son soutien. Dernier en date, celui de Jerry Dyer, maire de Fresno (Californie), qui a publiquement appelé au retour de la monarchie en Iran. Si le portrait du dernier souverain d'Iran a été projeté sur les murs de l’ambassade d’Iran à Londres par des opposants, le 4 octobre, comme menace ultime à un régime de plus en plus aux abois, selon l’opposition sur 31 provinces que comptent l’Iran, 19 d’entre-elles seraient secouées par des manifestations où le nom des Pahlavi, la maison impériale qui a dirigé l’Iran de 1925 à 1979, est régulièrement scandé.
Prétendant au trône du Paon, une fois dans son pays, le prince Reza Pahlavi a annoncé qu'il participerait aux travaux de mise en place d'une régime de transition démocratique où la religion serait séparée de l’État et qu'il laissait le choix de la forme institutionnelle aux iraniens: le retour de la monarchie (une idée largement soutenue par la majorité de la diaspora persane) ou le maintien de la République. Une récente pétition réclamant le retour du Shah en Iran a été mise en ligne, il y a quelques heures, et a déjà recueilli plus de 7000 signatures.