Leader de l’opposition, le prince Reza Pahlavi s’est adressé à ses compatriotes appelés à élire un nouveau dirigeant à la tête de l'Iran. Le fils du shah a dénoncé un « cirque mis en place par un régime illégitime ».
Le décès accidentel du président iranien, Ebrahim Raïssi, en mai 2024, a provoqué des secousses politiques au sein de la République islamique d’Iran qui a dû se résoudre à organiser une nouvelle élection présidentielle entièrement contrôlée par les mollahs. Le second tour de ce scrutin se déroulera le 5 juillet prochain. Deux figures sont sorties des urnes : Masoud Pezeshkian, soutenu par les réformateurs, et Saeed Jalili, partisan de la ligne dure, qui n’ont cependant pas réussi à obtenir la majorité du premier tour, marqué par un taux de participation historiquement bas. Seuls 40 % des plus de 61 millions d'Iraniens inscrits ont voté, a annoncé le ministère de l'Intérieur. C’est dans ce contexte que le prince Reza Pahlavi, leader de l’opposition, a pris la parole sur ses réseaux sociaux et s’est adressé à ses compatriotes.
Le prince Pahlavi parle de mascarade électorale
« Les urnes de ce régime ont toujours été en faveur de la poursuite du pillage et de la misère du pays et du massacre de la nation », a déclaré le fils du Shah. « L’absence de votants dans les bureaux de vote, à travers le pays, témoignent du rejet résolu de la nation iranienne face au cirque électoral mis en place par ce régime. Ce boycott généralisé, reconnu même par les partisans et affiliés de la République islamique, illustre votre détermination à dépasser ce régime illégitime et anti-iranien », continue le prince impérial. « Je salue tous ceux qui, à l'intérieur du pays, malgré la propagande et les campagnes de pression coordonnées, ont choisi de rester chez eux, préservant ainsi leur honneur et refusant de collaborer avec ce régime oppressif. Je remercie également nos compatriotes à l'étranger, qui, par leurs protestations devant les bureaux de vote de cette mascarade, ont réaffirmé le « non » retentissant de la nation à ce régime maléfique » poursuit-il encore.
« Sachez que cette grande solidarité nationale est indispensable et servira de fondement pour de futures victoires majeures », a conclu le prince Reza Pahlavi qui estime que son retour se fera démocratiquement. « Je ne vois pas un coup d'État comme une possibilité proche. Mais nous devons être vigilants et nous devons d’ores et déjà présenter une alternative aux gens afin qu’ils sachent qu’après l’effondrement du régime, il y aura quelque chose pour le remplacer », a rappelé Reza Pahlavi lors d’un récent entretien télévisé. C’est en 1979, au cours d’une révolution, que la monarchie a été abolie en Iran.
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