Le prince Reza Pahlavi salue la chute d'un soutien à Téhéran
Le prince Reza Pahlavi salue la chute d'un soutien à Téhéran
Le prince Reza Pahlavi a réagi à la chute du Président Bashar Al-Assad. Le prétendant au trône d'Iran voit dans l’effondrement du régime syrien un tournant décisif pour affaiblir la République islamique et restaurer la paix au Moyen-Orient.
Le Prince Reza Pahlavi, figure de proue de l’opposition iranienne en exil et prétendant au trône d’Iran, 64 ans, s’est exprimé sur la chute du régime du Président Bachar Al-Assad en Syrie. Survenue le 7 décembre 2024, le mouvement terroriste Hayat Tahrir al-Cham (Organisation de libération du Levant), qui a réussi à mettre en place une jonction entre ce qui reste des mouvements terroristes de DAESH et d’Al-Qaïda, dirigé par le salafiste Abou Mohammed al-Joulani, s'est emparé de la capitale, Damas. Dans un message fort publié récemment, il a qualifié cet événement de « coup dévastateur » pour la République islamique d’Iran et son influence régionale.
Une victoire symbolique contre « l’axe de résistance » de Téhéran
Selon le prince Reza Pahlavi, la chute de Bachar Al-Assad, à la tête du pays depuis 2000, représente bien plus qu’un simple changement politique en Syrie : elle incarne une fragilisation directe de l’« axe de résistance » soutenu par Téhéran, selon lui. Dans son communique publié sur ses réseaux sociaux, il rappelle que « les marionnettes et les mandataires de Khamenei tombent les uns après les autres », décrivant un régime iranien affaibli et vulnérable comme jamais auparavant. Cette dynamique, affirme-t-il, galvanise l’opposition iranienne prête à mener « la bataille ultime » pour libérer le pays de l’emprise de la République islamique.
« Le peuple iranien le sait et se prépare à mener et à gagner la bataille ultime : libérer l’Iran », déclare-t-il, tout en appelant à une « pression maximale sur le régime » et à un « soutien maximal au peuple » iranien. Il affirme que ce changement pourrait transformer la région et « apporter enfin la paix au Moyen-Orient ».
The collapse of the murderous Assad regime is a devastating blow to the Islamic Republic and its so-called “axis of resistance”. As Khamenei’s puppets and proxies across the region fall one by one, his regime is weaker and more vulnerable than ever. The Iranian people know this…
Le Prince Reza Pahlavi a adressé également un message de solidarité au peuple syrien, exprimant son espoir d’une transition pacifique vers un avenir démocratique, libre et prospère. Il souhaite que la Syrie renoue avec la stabilité grâce à un « gouvernement national démocratique » dans lequel « tous les droits des Syriens seront respectés », tout en laissant derrière elle les conflits sectaires.
Dans une critique sévère de la politique étrangère iranienne, il rappelle que « le peuple iranien n’a jamais soutenu la politique désastreuse de la République islamique ». Il condamne le soutien financier colossal apporté au régime d’Assad, accusant Téhéran d’avoir « pillé des dizaines de milliards de dollars de notre richesse nationale » pour maintenir en place le pouvoir syrien.
Pour le fils du Shah, l’effondrement du régime syrien marque un précédent pour les Iraniens qui aspirent à la liberté. Il insiste sur la volonté des Iraniens, une fois « libérés de leur propre régime brutal », à participer à la construction d’une région pacifique et coopérative. Un discours qui résonne comme un appel à l’unité régionale et à la fin des interventions étrangères déstabilisantes qui ont marqué les dernières décennies en dépit des inquiétudes palpables des observateurs internationaux sur l'avenir multi-ethnique de la Syrie
Un tournant géopolitique majeur au Proche-Orient
La chute de Bachar Al-Assad ( potentiellement mort selon diverses rumeurs), dont la famille a dirigé la Syrie depuis 1971, devrait avoir des répercussions géopolitiques considérables. Téhéran, allié clé du régime syrien depuis le début de la guerre civile (2011), y perdrait non seulement une base stratégique en Méditerranée orientale, mais aussi un pilier central de son influence régionale. Le prince Reza Pahlavi perçoit cet affaiblissement comme une opportunité historique pour les Iraniens de renverser leur propre régime autoritaire et d’ouvrir une nouvelle ère de stabilité au Moyen-Orient.
Son appel à soutenir les peuples syrien et iranien face à leurs dirigeants respectifs sonne comme une promesse : celle d’un Moyen-Orient réconcilié, débarrassé des dictatures et des conflits sectaires.