A l’approche de la date du 40ème anniversaire de la mort de son père, le prince Reza Pahlavi a publié un communiqué sur sa page officielle. Critiquant l’ingérence de la Chine dans les affaires internes du pays dont il est l’héritier, le fils du Shah a également démenti être en contact avec le mystérieux groupe qui a attaqué une centrale nucléaire, début juillet. Téhéran vient de signer un contrat avec pékin lui ouvrant un accès militaire sur le détroit d'Ormuz. «Un abandon de notre souveraineté» déplore le prétendant au trône du Paon.
«Le régime qui gouverne notre pays a conclu un contrat de 25 ans avec la Chine, permettant à celle-ci d’exploiter nos ressources naturelles et autorisant que ses soldats stationnent dans notre patrie». Le prince Reza Shah Pahlavi II ne décolère pas. Le 5 juillet, le ministre des Affaires étrangères iranien, Mohammad Javad Zarif, a annoncé que le régime islamique discutait d’un accord stratégique avec les communistes de Pékin et «que cela n’avait rien de secret». Des négociations en cours, «prévoyant des investissements réciproques» dans différents domaines comme «les transports, les ports, l'énergie, l'industrie et les services» comme l'indique le Journal «Le Temps». Choquée et indignée sur les réseaux sociaux, l’opposition iranienne a accusé Téhéran de vouloir se maintenir au pouvoir par tous les moyens alors que les ayatollahs sont toujours autant contestés à l’intérieur de l’Iran. Y compris au sein même des anciens caciques du régime qui restent divisés sur cette initiative. Le 27 juin, l'ancien président conservateur Mahmoud Ahmadinejad a même critiqué publiquement «un accord négocié à l’insu du peuple ». Une «trahison indéniable aux intérêts nationaux de l'Iran» a renchéri le prince Reza Shah Pahlavi dans son communiqué.
Appelant les iraniens a manifesté contre ce qu’il juge de «maléfique tant dans les conditions que les détails» de ce qui a été négocié entre l’empire du Milieu et l’ancienne Perse, le prétendant au trône du Paon a rappelé que dans un contexte normal de gouvernance égalitaire, ce type de contrat aurait dû être approuvé par de «vrais représentants de la nation choisis de manière totalement démocratique». En effet, le contrat semble aussi prévoir l’ouverture d’une base militaire chinoise sur le détroit d’Ormuz, une zone sensible et stratégique. «Une preuve de faiblesse et d'abandon de notre souverainété par un régime qui est une imposture» s’irrite le prince.
«Je condamne fermement un tel contrat et le considère comme étant invalide» poursuit le prince impérial Pahlavi. «Rester silencieux» n’est pas permis conclu le prince Reza Shah qui appelle manifestement ses concitoyens à poursuivre les démonstrations de force, débutées fin 2017, contre le régime islamique. Un communiqué relayé par les médias internationaux comme la BBC et des appels au soulèvement dispatchés sur les réseaux sociaux par les partisans de la monarchie. « Avec 5000 personnes dans chaque ville du pays, nous pouvons renverser le régime et abroger ce traité infâme» n’hésite pas à écrire un internaute qui arbore l’ancien emblème de l’Iran des Pahlavi sur son compte twitter.
Quelques jours après la révélation des négociations en cours, le complexe nucléaire de Natanz, dans le centre l'Iran, a été l’objet d’une attaque majeure revendiquée par un mystérieux groupe qui entend s’opposer à cet «accord entre le dragon et le lion». Le régime islamique a pointé du doigt l’état d’Israël et le Shah qui a démenti à «Startribune» avoir le moindre contact avec ce groupe prénommé «Les Guépards de la Patrie». Ces derniers jours de nombreuses explosions ont été entendues dans le pays, sans que leurs origines aient été déterminées.
«Depuis longtemps, le régime ne peut plus compter sur ses forces militaires. Ils sont obligés d'importer des citoyens d'autres pays pour massacrer les Iraniens. Grâce aux moyens de communication et aux réseaux sociaux, aujourd'hui nous avons davantage accès au régime, afin d'aider la société civile iranienne à mener ce combat jusqu'à la fin » avait déclaré, en février dernier, le fils du Shah, lors d'une interview réalisée par la chaîne I24.
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