Reza Pahlavi accepte de prendre la tête du futur régime iranien
Reza Pahlavi accepte de prendre la tête du futur régime iranien
Pour le nouvel An perse, le prince Reza Pahlavi s'est adressé à ses compatriotes. Il a accepté de prendre la tête du futur régime de transition. Des milliers d'Iraniens, rassemblés devant le tombeau de Cyrus le Grand, ont réclamé son retour.
À l’occasion du nouveau Nowruz 1404 (nouvel An perse), le prince Reza Pahlavi a adressé un message au peuple iranien, déclarant cette nouvelle année comme celle de « l’organisation pour l’action finale ». Réaffirmant son engagement dans la lutte contre la République islamique, il a insisté sur la nécessité d’une mobilisation nationale et internationale pour renverser le régime en place. Un combat qu'il a intensifié ces derniers mois auprès des pays occidentaux afin qu'ils cessent de soutenir l'Iran des mollahs tout en rassurant ses futurs partenaires que ses compatriotes auront le choix de leurs institution : république ou monarchie.
Dans un discours publié le mercredi 10 mars sur ses réseaux sociaux, le fils du dernier Shah a anoncé qu’il avait accepté « la direction de la révolution nationale et de la période de transition ». Il a également rappelé son plan structuré autour de cinq stratégies : la mobilisation des réseaux populaires en Iran, l’unification des Iraniens de la diaspora, l’intensification des pressions internationales sur la République islamique, l’affaiblissement du régime de l’intérieur et la préparation d’une transition démocratique et économique pour l’avenir du pays.
Un régime affaibli face à une opposition renforcée
Ce message intervient dans un contexte de fragilisation du régime iranien. Reza Pahlavi souligne que la République islamique traverse une période de grande instabilité, marquée par l’effondrement progressif de ses soutiens régionaux, une économie en crise et une incapacité à répondre aux besoins fondamentaux des citoyens. « D’un côté, elle perd ses forces mandataires et ses alliés les uns après les autres, et de l’autre, elle est incapable de fournir à la population ses moyens de subsistance, l’eau, l’électricité et le gaz », a-t-il déclaré.
En effet, les récentes évolutions au Moyen-Orient ont vu l’affaiblissement du Hezbollah au Liban et du Hamas, tandis que les Houthis au Yémen ont subi des frappes américaines. Sur le plan économique, l’Iran fait face à une inflation galopante et une dévaluation rapide de sa monnaie, plongeant la population dans une précarité grandissante.
Nowruz : Symbole de résistance et de solidarité nationale
Le prince Pahlavi a exhorté les Iraniens à célébrer Nowruz avec éclat malgré les restrictions imposées par le régime, y voyant un acte de résistance culturelle. Il a rendu hommage aux prisonniers politiques et aux victimes de la répression, rappelant que « l’unité et la détermination du peuple » seront les clés de la victoire contre la République islamique. Parallèlement, l'impératrice Farah Pahlavi a aussi adressé un message d’espoir, affirmant que ce Nowruz est porteur de « liberté et de fierté » pour l’Iran.
Alors que le régime iranien tente de freiner ces célébrations, des rassemblements populaires ont malgré tout eu lieu dans différentes régions du pays, notamment lors des festivités du Chaharshanbeh Suri, illustrant la volonté du peuple de préserver son héritage culturel et son aspiration au changement.Un message qui semble avoir été entendu puisque des Iraniens ont publié sur les réseaux sociaux, des vidéos où ils chantent l'hymne impérial. Des milliers d'autres se sont rendus sur le tombe de Cyrus le Grand et ont scandé le nom de Reza Shah, certaines femmes bravant l'interdit et ôtant leurs voiles islamiques, scandant « Pahlavi revient ! » ou encore « Le Shah doit revenir à la maison».
Pour Reza Pahlavi, cette année représente une fenêtre d’opportunité cruciale : « La République islamique est au bord de l’effondrement, mais sa chute ne se produira pas spontanément », a-t-il averti, appelant les Iraniens à prendre leur destin en main. Si ses appels trouvent un écho grandissant auprès de la diaspora et des opposants au régime, la question reste de savoir si cette mobilisation parviendra à se concrétiser en une force politique capable de provoquer un changement historique en Iran.