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Reza Shah Pahlavi II : « Mon Iran sera l’ami d’Israël ! »

Reza Shah Pahlavi II« Mon Iran sera l’ami d’Israël ! ». En accordant une interview au journal « Israël Hayom » à l’occasion de l'anniversaire de la proclamation de la république d’Iran, des propos repris par différents quotidiens internationaux, le fils du  dernier Shah a irrité les autorités de Téhéran. Leader de l’opposition, Reza Shah a déclaré que « l’existence de la République islamique constituait une menace pour l'Etat d'Israël ». Accusé « d’embrasser les fesses des israéliens », le prince Reza Shah Pahlavi a provoqué un véritable tollé sur les réseaux sociaux et médias officiels pilotés par le gouvernement iranien. Des mollahs qui ne décolèrent pas après l’héritier du trône du Paon.

Les Shahs d'Iran et Israël, des alliés« La République islamique est une menace pour Israël, et cette inimitié avec Tel-Aviv n'est pas une tactique, mais en tant que nation, elle laisse penser que cela garantit la stabilité et la sécurité de la République islamique ». L'interview exclusive que le prince héritier iranien exilé, Reza Pahlavi, a accordé au journal « Israël Hayom » a provoqué l’agacement du régime islamique de Téhéran. Ses déclarations ont été rapidement répercutées sur les médias sociaux et ont suscité beaucoup d'intérêt en Iran, en Turquie, au Royaume-Uni et même aux États-Unis. Mais pour les mollahs, e« embrassant ses fesses », c’est la preuve que le fils du dernier monarque iranien est un allié d’Israël. L'état hébreu est la bête noire de Téhéran qui considère l’existence de ce pays comme une « tumeur cancéreuse » sur la carte du Proche-Orient ainsi que le désignait l’ayatollah Ali Khamenei, en 2000.  Pour le « Khabar Online », le prince Reza Shah fait preuve «  d’un dévouement suspect au sionisme » et tente de rallier Israël afin qu’elle « l’aide avec ses éléments contre-révolutionnaires à maintenir une pression maximale » sur l’Iran affirme le journal qui n’hésite pas à  qualifier les partisans de la monarchie de « fossiles ».

Reza Shah Pahlavi IISous le règne du dernier Shah Pahlavi, la monarchie iranienne a toujours entretenu des relations cordiales avec l’Etat d’Israël depuis sa fondation en 1948. Membre de la commission chargé d’étudier la possibilité de création d’un état palestinien, l’Iran s’y opposa, affirmant que cela ne ferait que générer des tensions permanentes dans tout le Proche-Orient. L’ancienne Perse fut le deuxième pays musulman, après la Turquie, à reconnaître l’indépendance d’Israël, maintenant une ambassade dans le pays. Au grand dam des autres nations arabes qui s’irritèrent de l’aide pétrolière que l’Iran apporta à Israël durant la guerre des Six-jours. Les échanges commerciaux, militaires (qui furent gardés secrets)  et industriels se développèrent durant les années 1970, donnant lieu à l'ouverture d'une ligne aérienne entre Téhéran et Tel-Aviv. Des relations largement mises à mal avec l’arrivée au pouvoir de l’Ayatollah Khomeiny qui ne parlera plus de l’état hébreu que comme le «  Petit satan ». Interrogé par les médias israéliens à propos de l’éventuelle chute prochaine du régime iranien, l'ancien prince héritier iranien s'est répété : « Je n'ai aucun doute... Les changements au cours des trois dernières années ont été si importants que seuls quelques-uns en Iran croient encore que parmi la jeune génération beaucoup toléreront encore ce régime arriéré ». 

« Il a clairement exprimé son soutien aux accords d'Abraham [traité de paix entre Israël, les Emirats arabes unis et Bahrein signé en août 2020-ndlr]. Il pense que celui-ci a ouvert de nombreuses portes pour les jeunes de son pays contrairement à « l'axe de la résistance » [comprenant l'Iran, l'Irak, le Liban, le Yémen et la Syrie-ndlr]  où il ne voit que l'obscurité ». Dans un de ses éditorials, « Iran International », un média basé au Royaume-Uni, s'est concentré sur le désir de paix exprimé du prince héritier avec Israël, suscitant un débat très vif dans son studio. « Son objectif est que le lobby en Israël lui offre un poste important. Les personnes qui pensent qu'il mérite cela simplement parce qu'il est le fils du Shah sont dans l’erreur » a déclaré un opposant à la monarchie qui est intervenu durant les échanges. Une voix bien solitaire dans ce concert de soutiens en faveur du prince Reza Shah. Aux États-Unis, le philanthrope israélo-américain Adam Milstein a tweeté que le prince héritier avait bien eu raison d'avertir « l'administration Biden des dangers qu’elle faisait courir au monde libre en prenant la décision de  rejoindre l'accord nucléaire  et que c’était une erreur de penser que régime actuel changerait ses habitudes ». Rejoint par Carl Valencia, un commentateur politique du site d'information turc « T24 » et du journal « Shalom », qui s’est félicité de voir  « le désir de Pahlavi  de voir émerger  un Iran laïque et démocratique » et satisfait de constater que le prince continue de poursuivre la politique d’amitié mise en place avec Israël par son père. « Les jours du régime sont comptés » n’a pas hésité à renchérir le politologue. « Nous, Iraniens, en tant que civilisation, préférons valoriser la vie plutôt que la mort. Les gens qui pensent comme nous, comme le peuple d'Israël, sont naturellement nos amis et alliés » a ajouté le prince Reza Shah Pahlavi qui amorce ici les futures lignes de sa politique étrangère.

Copyright@Frederic de Natal

Date de dernière mise à jour : 24/02/2021

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