Le roi Abdallah II de Jordanie a lancé un nouvel appel pressant à la communauté internationale pour qu'elle prenne des mesures décisives afin d'éviter une nouvelle tragédie à Gaza, à la veille de l'attaque israélienne programmée contre Rafah.
Lors d'une rencontre historique avec le président américain Joe Biden à la Maison Blanche, le 6 mai 2024, le roi Abdallah II de Jordanie a averti que l'incursion israélienne à Rafah, où 1,4 million de Palestiniens sont déplacés suite aux affrontements dans la région, risque de déclencher un nouveau drame humanitaire.
Le monarque Hachémite a souligné les répercussions dévastatrices de l'offensive terrestre israélienne à Rafah, mettant en garde contre le risque d'une escalade régionale du conflit. D’un commun accord, le souverain et le président américain ont réaffirmé leur engagement à œuvrer en faveur d'un cessez-le-feu durable à Gaza, rappelant l'impérieuse nécessité de faciliter la livraison d'une aide humanitaire vitale à la population, confrontée à une situation critique. De son côté, le président Biden a exprimé sa reconnaissance envers Abdallah II pour le rôle de premier plan joué par son pays dans l'acheminement de l'aide à Gaza, saluant les efforts constants du royaume de Jordanie en faveur de la paix et de la stabilité régionale. Le roi a insisté sur la protection des civils à Gaza, réaffirmant le rejet catégorique par la Jordanie de toute tentative de déplacement des Palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, ainsi que de toute mesure visant à les diviser.
Le roi Abdallah II, inlassable missionnaire de la Paix au Proche-Orient
Le roi Abdallah II a également réclamé, une nouvelle fois, la fin à la violence des colons extrémistes à l'encontre des Palestiniens en Cisjordanie, et de mettre un terme aux violations incessantes des lieux saints musulmans et chrétiens à Jérusalem. Le fils du roi Hussein Ier a réitéré la nécessité pour le peuple palestinien de voir ses droits pleinement respectés, notamment la création d'un État indépendant et souverain sur les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est comme capitale, conformément à la solution à deux États pronée par différents pays de la communauté internationale.
La réunion a été également l'occasion de discuter des relations bilatérales, avec les deux dirigeants mettant en avant le partenariat et l'amitié entre la Jordanie et les États-Unis, qui perdurent depuis huit décennies.
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