C’est un combattant infatigable de la paix au Moyen-Orient. Alors que des tensions diplomatiques récemment ont éclaté entre le royaume de Jordanie et l’état d’Israël, on apprend que le roi Abdallah II et le président Yitzhak Herzog se sont rencontrés secrètement dans un « contexte de réchauffement diplomatique entre les deux pays » début septembre. Le roi Abdallah II reste un partisan de la création de deux états séparés et indépendants afin de résoudre le conflit israélo-palestinien qui agite cette partie du Moyen-Orient depuis 1948.
C’est le président israélien lui-même qui a fait cette confidence. « La semaine dernière, j’ai rencontré au cours d’une très longue conversation le roi de Jordanie, j’ai été dans son palais, une soirée entière. Cela a été une excellente rencontre » a déclaré à la télévision le dirigeant travailliste de l’état hébreu à une heure de grande écoute, le 4 septembre dernier. Un meeting secret entre les deux chefs d’états organisé afin d’aplanir les tensions entre les deux pays qui ont éclaté peu de temps après la tentative de coup d’état contre le roi Abdallah II et qui s’étaient considérablement détériorées sous le gouvernement de l’ancien premier ministre Benjamin Netanyahu. « La Jordanie est un pays très important. J’ai un respect immense pour le roi Abdallah, un grand leader et un acteur régional très important » a ajouté Yitzhak Herzog et qui a évoqué des échanges « chaleureux ». Un communiqué officiel a même été mis en ligne afin d’anticiper toutes polémiques pouvant provenir des radicaux deux camps en présence.
« Parmi les choses dont nous avons discuté figurent les sujets au cœur des relations entre nos deux pays, notamment un accord pour importer des produits agricoles pendant l’année de « shmitah » (jachère intervenant tous les sept ans selon la loi religieuse juive), des questions énergétiques, le développement durable et des solutions à la crise climatique que nous pouvons promouvoir ensemble » peut-on lire dans la déclaration rendue publique par la présidence israélienne et que rapporte dans une de ses éditions le quotidien « L’Orient-Le jour ».Une rencontre qui fait suite à celle organisée entre le monarque Hachémite et le premier ministre Naftali Bennett, des « discussions encourageantes » pour la reprise du processus de paix a déclaré de son côté le roi Abdallah II. « Ce gouvernement n’est peut-être pas le gouvernement idéal pour, à mon avis, [faire] avancer la solution à deux États, qui est, selon moi, la seule solution » a toutefois fait remarquer le roi Abdallah II au cours d'une interview accordée à CNN .
Lors d'une récente rencontre avec des représentants d'organisations juives internationales et américaines à New York, le roi Abdallah les a appelés à s'appuyer sur les positions des États-Unis et l'intérêt international pour relancer le processus de paix palestino-israélien. Il a réAssuré la position de la monarchie jordanienne en précisant qu'il n'y avait pas d'autres alternativeS à la paix que par la mise en place de deux États, « une Palestine indépendante vivant côte à côte avec Israël dans la paix et la sécurité ». Abdallah II a également a souligné la nécessité de préserver le statu quo juridique et historique à Jérusalem, réaffirmant le rôle continu de la Jordanie dans la sauvegarde des lieux saints islamiques et chrétiens de la ville, sous la tutelle de la dynastie hachémite. Un titre qui lui est reconnu par ses alliés occidentaux. L’actuel président israélien est le fils d’Haïm Herzog, a Président de l’Etat de 1983 à 1993. Formé dans des conditiosn controversées, le nouveau gouvernement nationaliste de droite, qui s’oppose à la solution à deux États, est composé « de huit partis différents, allant des pacifistes de gauche aux annexionnistes de droite ».
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